(Washington) Le rappel d’Irak des diplomates américains non essentiels a été motivé par «une menace imminente» en «lien direct avec l’Iran», ont déclaré de hauts responsables des États-Unis.

Cette menace «est réelle», a dit l’un de ces responsables du département d’État américain, évoquant notamment la responsabilité de «milices irakiennes sous commandement et contrôle des Gardiens de la Révolution iraniens», l’armée idéologique de la République islamique d’Iran.

«Il s’agit d’une menace imminente contre notre personnel», a-t-il insisté devant quelques journalistes à Washington.

Prié de dire si Téhéran était impliqué dans ces menaces aux yeux de l’administration américaine, un autre responsable a répondu : «C’est directement lié à l’Iran, de multiples flux de menaces en lien direct avec l’Iran».

S’ils ont fait état de nouveaux renseignements qui ont conduit à la décision de rappeler une partie des diplomates présents en Irak, ils ont toutefois refusé de dire que ces menaces étaient plus imminentes actuellement que lorsque les États-Unis en ont fait état publiquement pour la première fois il y a dix jours.

Dans une alerte de sécurité, le département d’État a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi avoir donné l’ordre de partir au personnel américain gouvernemental non essentiel de l’ambassade à Bagdad ainsi que du consulat à Erbil, au Kurdistan irakien. Il a dans un premier temps invoqué le «flux de menaces accru», sans plus de précisions.

Les responsables américains ont assuré que leur décision n’était en revanche pas motivée par une action militaire imminente des États-Unis contre l’Iran ou ses groupes alliés dans la région.

«Chaque contact que j’ai eu avec les plus hauts responsables du gouvernement américain indique qu’il n’y a absolument aucune volonté ou intérêt pour un conflit militaire avec quiconque», a déclaré le premier d’entre eux.