(New York) Les avocats du narcotrafiquant Joaquin Guzman, alias « El Chapo », ont demandé une amélioration de ses conditions de détention, notamment des bouchons d’oreilles ou un accès régulier à l’air libre, insistant sur la dégradation de son état de santé.

El Chapo a été reconnu coupable, le 12 février, des 10 chefs d’accusation retenus contre lui, notamment le principal, selon lequel il a co-dirigé le cartel de Sinaloa, responsable de l’exportation de centaines de tonnes de cocaïne et d’autres drogues aux États-Unis, entre 1989 et 2014.

Depuis son extradition, en janvier 2017, Joaquin Guzman est détenu dans une prison ultra-sécurisée du sud de Manhattan, le Metropolitan Correctional Center (MCC), dans une cellule de 5 mètres sur 3, sans fenêtre et dont l’éclairage est maintenu en permanence.

Placé à l’isolement, il ne peut sortir de sa cellule qu’une heure par jour, pour se rendre dans une autre cellule et non à l’extérieur, ont rappelé ses avocats, dans une lettre adressée au juge Brian Cogan et datée de jeudi.

Selon eux, l’impossibilité pour leur client de passer du temps à l’air libre et à la lumière du jour ont laissé des «cicatrices psychologiques».

Il souffre également de troubles auditifs, que ses avocats attribuent aussi à ces conditions de détention, en particulier à l’air conditionné, dont la soufflerie l’empêcherait de dormir.

Les défenseurs d’El Chapo demandent au magistrat que leur client bénéficie d’un accès à l’air libre au moins deux heures par jour, et puisse acquérir des bouchons d’oreille pour atténuer la gêne dont il souffre.

Les avocats sollicitent aussi l’autorisation pour Joaquin Guzman d’acheter jusqu’à six bouteilles d’eau par semaine, pour éviter de boire l’eau du robinet, qui serait, selon eux, impropre à la consommation.

Pour eux, cette requête est «légitime» car «elle concerne la santé mentale» du détenu de 62 ans.

Joaquin Guzman est passible de la réclusion à perpétuité et connaîtra sa peine le 25 juin. Ses avocats ont déjà annoncé leur intention de faire appel.