(Washington) Le nombre de personnes ayant contracté la rougeole aux États-Unis cette année a atteint 704, selon les autorités fédérales lundi. Parmi elles, 3% ont développé une pneumonie.

L’épidémie de rougeole actuelle aux États-Unis est la pire depuis qu’en 2000 la maladie hautement contagieuse avait été déclarée éliminée.

Le nombre de cas depuis le 1er janvier est passé de 626 à 704 en une semaine, selon le bilan hebdomadaire des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), qui avaient aussi communiqué un bilan actualisé de 695 cas mercredi dernier. Le record de 2014 (667) a d’ores et déjà été dépassé.

Neuf pour cent des malades ont été hospitalisés, a indiqué lundi le directeur des CDC, Robert Redfield, et 3% ont eu une pneumonie.

«À ce stade, il n’y a pas eu de décès», a dit Robert Redfield.

Le plus grand foyer de rougeole se situe à New York, notamment dans la communauté juive orthodoxe de Brooklyn, depuis 2018.

«Des familles sont ciblées avec des informations inexactes et trompeuses sur les vaccins», a alerté Nancy Messonnier, directrice du centre pour la vaccination des CDC.

Les autorités fédérales continuent de lutter contre la désinformation propagée par le mouvement anti-vaccins.

«Nous savons que les vaccins sont sûrs, car ils font partie des produits médicaux les plus étudiés», a martelé le secrétaire américain à la Santé, Alex Azar.

Selon les CDC, 94% des enfants entrant à la maternelle avaient reçu leurs deux doses du vaccin MMR (ROR; rougeole, oreillons, rubéole) en 2017.

Mais ce taux est plus faible dans certaines communautés, comme la communauté orthodoxe de New York, ou une communauté russophone de l’État de Washington, où l’épidémie a été déclarée terminée la semaine dernière. À New York, elle continue.

Au total, 22 des 50 États américains ont eu des cas de rougeole depuis janvier.