(New York) L’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l’ingérence russe dans l’élection présidentielle de 2016 aux États-Unis a fait «beaucoup plus de mal» à la démocratie américaine que l’ingérence russe elle-même, a déclaré mardi Jared Kushner, gendre et conseiller de Donald Trump.

«Quand vous regardez ce qu’a fait la Russie, acheté quelques publicités sur Facebook et tenté de semer la discorde, c’est terrible», a-t-il reconnu lors d’une conférence organisée par le magazine Time à New York.

«Mais je pense que les investigations et toutes les spéculations autour de ça ces deux dernières années ont eu un impact bien plus grave sur notre démocratie qu’une poignée de publicités sur Facebook», a-t-il ajouté, dénonçant «une grande opération pour détourner l’attention du pays».

«Quand vous regardez l’étendue de ce qu’ils ont fait», a-t-il dit au sujet des Russes, «les enquêtes ont fait beaucoup plus de mal».

Jared Kushner, qui a été personnellement sous les projecteurs de l’enquête Mueller, a aussitôt été accusé par plusieurs observateurs sur Twitter de minimiser l’ingérence russe.

Donald Trump, de son côté, a salué une «super interview», se réjouissant d’avoir à ses côtés «des gens extraordinairement intelligents pour servir» les États-Unis.

Le procureur spécial Robert Mueller, dont le rapport vient d’être rendu public, a confirmé l’existence de cette ingérence, mais n’a pas conclu à une entente entre Moscou et l’équipe de campagne du candidat Trump.

«Pendant la campagne, nous ne savions pas que la Russie faisait ce qu’elle faisait», a encore assuré Jared Kushner.