(Londres) La chef de file des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi, a mis en garde son parti contre la tentation d’une politique trop à gauche - incarnée notamment par la jeune élue Alexandria Ocasio-Cortez, dans l’optique de la présidentielle de 2020.

La présidente de la Chambre des représentants a profité d’une visite à Londres pour prôner un approche centriste susceptible, selon elle, de séduire les républicains mécontents du président Donald Trump, qui briguera un second mandat en 2020.

«Il faut un message qui plaise aux gens de telle sorte qu’ils ne se sentent pas menacés, qui réponde vraiment à leurs préoccupations», a déclaré Nancy Pelosi lors d’une intervention devant la London School of Economics (LSE).

Les tenants d’une politique trop à gauche ne représentent que la marge la société américaine, a-t-elle développé, faisant explicitement référence à la jeune élue démocrate de la Chambre des représentants Alexandria Ocasio-Cortez.

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Nancy Pelosi speaks lors de son allocution au London School of Economics.

Pourfendeuse des lobbys, cette dernière se revendique socialiste, un mot marqué très à gauche aux États-Unis, et préconise notamment une nouvelle tranche d’impôt sur le revenu au-delà de 10 millions de dollars, qui atteindrait 70%.

Évoquant les convictions de gauche, Nancy Pelosi a déclaré : «Je partage ces valeurs, mais nous devons gagner».

Nancy Pelosi s’est entretenue dimanche avec Jeremy Corbyn, le chef du Labour, principal parti d’opposition au Royaume-Uni. Après leur rencontre, elle a indiqué sur Twitter avec discuté du Brexit, mais aussi de la «nécessité de lutter énergiquement contre l’antisémitisme et l’islamophobie».

Jeremy Corbyn s’est vu reprocher à plusieurs reprises de ne pas réagir avec suffisamment de force aux nombreuses accusations d’antisémitisme au sein de sa formation.