(Washington) Les réactions enthousiastes de Donald Trump durant la campagne présidentielle aux informations de WikiLeaks concernant Hillary Clinton n’étaient en aucun cas une marque de soutien à l’organisation, a assuré vendredi son vice-président Mike Pence.

Questionné jeudi sur l’arrestation de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, à l’ambassade d’Équateur à Londres, M. Trump s’est montré très évasif : « Je ne sais rien de WikiLeaks, ce n’est pas mon affaire », a-t-il lancé, renvoyant les questions vers le ministère de la Justice.

Sur les estrades de campagne pourtant, en 2016, le magnat de l’immobilier s’était montré beaucoup plus disert sur le sujet lorsque WikiLeaks avait diffusé des messages piratés de John Podesta, directeur de campagne de Hillary Clinton.  

«WikiLeaks! J’adore WikiLeaks!», avait-il notamment lancé.

«Je pense que le président est, comme vous les médias, toujours preneur d’informations», a avancé M. Pence sur CNN.

«Mais cela n’était en aucun cas l’expression d’un soutien à une organisation dont nous comprenons aujourd’hui qu’elle a contribué à disséminer des informations classées secret-défense par les États-Unis», a-t-il ajouté.

Julian Assange s’était réfugié en 2012 à l’ambassade d’Équateur à Londres en partie pour fuir la justice américaine après la publication par WikiLeaks de 250 000 câbles diplomatiques et d’environ 500 000 documents confidentiels portant sur les activités de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan.

Cette fuite sans précédent avait été saluée par certains Américains, qui avaient notamment loué la dénonciation de bavures militaires, mais les autorités avaient dénoncé avec force une grave mise en danger de ses agents sur le terrain et lancé une enquête.