Le président Trump a déclaré mardi qu'il n'envisageait pas de rétablir la politique de séparation des familles de migrants à laquelle il avait mis fin en juin 2018 face au tollé qu'elle avait provoqué.

«Nous n'envisageons pas de le faire», a-t-il affirmé, tout en soulignant que cette mesure avait un vrai effet dissuasif. «Lorsque vous ne le faites pas, cela attire beaucoup plus de monde à la frontière», a-t-il expliqué.

«C'est moi qui l'ai supprimée», a-t-il encore dit, affirmant que le système avait été mis en place par son prédécesseur démocrate Barack Obama.

Au printemps 2018, le transfert de plus de 2300 mineurs en centres d'hébergement et les images d'enfants en pleurs avaient provoqué un tollé jusque dans les rangs républicains, poussant le locataire de la Maison-Blanche à faire marche arrière.

Le président américain a une nouvelle fois réclamé un durcissement des lois sur l'immigration et dénoncé ce qu'il appelle l'«obstruction» de ses adversaires démocrates sur ce dossier.

«Nous avons les pires lois du monde», a-t-il martelé, à l'occasion de la réception dans le bureau Ovale de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi. «Les démocrates du Congrès ne veulent pas agir. Ils veulent des frontières ouvertes, ce qui veut dire qu'ils veulent la criminalité, qu'ils veulent que la drogue se déverse dans notre pays».

Visiblement frustré par l'absence de résultats sur ce dossier dont il fait l'une des priorités de sa présidence, M. Trump a annoncé dimanche le départ de sa ministre de la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen.