Le polémiste américain d'extrême droite et adepte des théories du complot, Lyndon LaRouche, est décédé à l'âge de 96 ans, a annoncé mercredi son comité d'action politique.

Il s'est éteint mardi, «le jour de l'anniversaire de Lincoln, un président américain que LaRouche aimait et qu'il saluait dans ses écrits», a affirmé le LaRouche/PAC sur son site internet, sans préciser où il était décédé ni la cause de sa mort.

L'homme d'affaires avait été sept fois candidat à la primaire démocrate pour l'élection présidentielle, entre 1980 et 2004, attirant ses électeurs avec un programme qui mélangeait déclarations provocatrices perçues comme racistes et antisémites, critiques des élites et théories du complot, notamment de la Grande-Bretagne contre les États-Unis.

Il était également climato-sceptique, qualifiant le changement climatique de «fraude scientifique».  

En 1996, il avait rallié plusieurs centaines de milliers de suffrages sur son nom. En 1988 il avait été condamné à une peine de prison de 15 ans pour fraude fiscale et s'était présenté à l'élection de 1992 depuis sa prison, dont il avait été libéré deux ans plus tard.

M. LaRouche avait débuté sa carrière politique à la fin de la Seconde Guerre mondiale en militant dans un groupuscule d'extrême gauche, avant de fonder en 1974 le Parti américain des travailleurs (US Labour Party), sous la bannière duquel il s'est présenté en 1976. La plateforme a plus tard évolué vers les thèses d'extrême droite.

En 1999, il avait notamment affirmé que les bombardements de l'OTAN contre la Yougoslavie étaient la preuve que la Grande-Bretagne, l'une des ses cibles favorites, voulait acculer les États-Unis dans une guerre contre la Russie.  

Il avait salué la victoire du milliardaire républicain Donald Trump en 2016 tout en se disant inquiet que son mandat soit «paralysé» par un complot britannique.

Son mouvement a trouvé un écho hors des États-Unis, comme en France avec Jacques Cheminade, trois fois candidat à l'élection présidentielle depuis 1995, qui dit «s'inspirer» des thèses de M. LaRouche.