Un projet de loi visant à éviter une nouvelle paralysie budgétaire aux États-Unis pourrait être soumis au vote de la Chambre des représentants dès jeudi soir, a indiqué mercredi le chef de la majorité démocrate Steny Hoyer.

Pour entrer en vigueur, le texte devra également être approuvé par le Sénat, puis être promulgué par Donald Trump.

Le président américain s'est déclaré mécontent de l'accord trouvé par des négociateurs démocrates et républicains lundi pour éviter une nouvelle impasse budgétaire, ou shutdown, car il n'accorde qu'un quart du financement qu'il réclamait pour construire un mur à la frontière avec le Mexique.

Mais le milliardaire républicain n'a pas dit qu'il refuserait de signer une loi approuvée par le Congrès, laissant entendre qu'il pourrait boucler le financement de la construction du mur par d'autres moyens. Et il a encore martelé mercredi qu'il ne voulait pas retomber dans l'impasse budgétaire.

« Je ne veux pas avoir un shutdown », ce serait « terrible », a-t-il déclaré à la Maison-Blanche.  

Ces déclarations, quoiqu'imprécises, rendent les chefs républicains et démocrates du Congrès optimistes sur l'adoption de cette loi budgétaire avant la date butoir de vendredi à minuit.

Mais si elle n'est pas adoptée à temps, un quart des administrations seront de nouveau privées de financement, moins d'un mois après la fin du plus long shutdown de l'histoire américaine (35 jours). Les chefs démocrates et républicains du Congrès semblent bien décidés à éviter cette issue.

Les démocrates contrôlent la chambre basse. M. Hoyer a espéré que le texte finalisé par les négociateurs puisse être présenté à la Chambre dès mercredi, en fin d'après-midi.

« Nous espérons pouvoir présenter le texte ce soir, nous espérons pouvoir l'approuver demain soir », a déclaré le démocrate aux journalistes. Le vote n'aura pas lieu avant 18 h 30 jeudi.

Ce sera ensuite au Sénat de suivre le même processus.

« Il semble que nous avancions et que le président signera cette loi », a poursuivi M. Hoyer, tout en soulignant ne pas en avoir la certitude, le tempétueux président ayant par le passé surpris avec de soudaines volte-face.  

Le chef du Sénat contrôlé par les républicains Mitch McConnell affiche lui aussi sa volonté de voir cette loi finalisée avant vendredi. « Il est temps d'agir », a-t-il déclaré mercredi.