Le lieutenant-gouverneur de la Virginie a demandé samedi aux autorités et au FBI d'enquêter sur les allégations d'agressions sexuelles pesant contre lui.

Le démocrate Justin Fairfax a continué de faire fi des nombreux appels à la démission, réclamant « du temps pour les procédures régulières ».

Il a publié un communiqué pour maintenir ses démentis, affirmant n'avoir agressé personne et indiquant clairement qu'il n'avait pas l'intention de démissionner immédiatement, même s'il a perdu l'appui de presque toute sa base politique.

De son côté, le gouverneur Ralph Northam, s'est engagé à réduire les divisions raciales dans son état au cours de sa première apparition publique depuis la publication d'une photo raciste provenant de son album de finissant, il y a une semaine. Lui-même a reconnu s'être noirci le visage dans les années 1980. Il a lui aussi rejeté les appels à la démission provenant de ses propres rangs.

Deux femmes ont accusé M. Fairfax de les avoir agressées sexuellement. Après que la deuxième femme eut fait sa sortie publique, M. Fairfax, le second Afro-Américain à remporter un mandat électoral à l'échelle d'État, a vu nombre de collègues démocrates, dont plusieurs aspirants aux primaires et presque la totalité de la délégation de l'État au Congrès, lui demander de quitter son poste.

M. Northam a défendu son subordonné, affirmant que celui-ci demeurerait à son poste. Il a dit vouloir passer les trois années de son mandat à prendre des mesures concrètes pour favoriser l'égalité raciale.

Le gouverneur a assisté samedi aux funérailles d'un policier d'État tué au cours d'une fusillade. Il a attendu d'être en Californie pour exprimer publiquement des commentaires.

Quant au lieutenant-gouverneur, il n'a pas fait d'apparition publique, publiant son communiqué en fin d'après-midi après que le président de la Chambre des représentants de l'État, le républicain Kirk Cox, et le Parti démocrate de la Virginie, se sont joints au choeur réclamant son départ.