Un rapport officiel publié mercredi sur la fusillade de l'école secondaire de Parkland, qui a fait 17 morts il y a près d'un an, préconise d'armer les enseignants en Floride et d'équiper les salles de classe de «zones de refuge» pour éviter les tueries en milieu scolaire.

Selon les membres d'une commission, issus des secteurs de la police, de la justice et de l'éducation, la Floride «devrait autoriser les professeurs qui le souhaitent [...] et qui sont dûment choisis, contrôlés et entraînés à porter des armes à feu dissimulées sur les campus pour leur protection et celle des étudiants et du personnel».

Cette mesure avait déjà été proposée, notamment par le président Donald Trump, après la fusillade du 14 février dernier, au cours de laquelle Nikolas Cruz avait tué 17 personnes avec un fusil d'assaut AR-15 dans l'école Marjory Stoneman Douglas, son ancien établissement.

Le rapport de plus de 400 pages détaille, minute par minute, comment Nikolas Cruz a perpétré une des pires fusillades en milieu scolaire de l'histoire américaine.  

Il recommande également que toutes les classes soient équipées de «zones de refuge» clairement délimitées pour mettre les élèves en sécurité. Ces zones correspondent à des coins de la pièce qui ne sont pas visibles depuis la porte d'entrée.

Selon les conclusions de la commission, remises au parlement et au gouverneur floridiens, certaines «zones de refuge» déjà existantes n'étaient pas accessibles aux élèves, car trop encombrées.

Certaines victimes de Nikolas Cruz ont ainsi été abattues dans leur salle de cours «car elles étaient encore dans le champ de vision» du tireur, qui se trouvait lui dans les couloirs.  

Le rapport pointe également du doigt l'absence de préparation du personnel de l'école.

«L'absence de déclenchement du processus "alerte rouge" le 14 février 2018 - à cause de l'absence de consigne, du manque d'entraînement et d'exercices - a fait que certains étudiants et membres du personnel se sont fait tirer dessus, certains n'ayant pas été prévenus qu'il fallait se mettre à l'abri».

Après son arrestation par la police, Nicolas Cruz avait confié souffrir de dépression causée par la solitude et avoir tenté par deux fois de se suicider.

Malgré ses antécédents psychiatriques, il a pu se procurer légalement un fusil d'assaut semi-automatique.