La décision du président Donald Trump de retirer les troupes américaines de Syrie « ne change absolument rien » en termes de soutien à Israël, a affirmé mardi le secrétaire d'État américain Mike Pompeo, réitérant l'« engagement » de Washington « pour la stabilité au Moyen-Orient ».

M. Pompeo a tenu à rassurer le premier ministre israélien en personne avant une rencontre précédant l'investiture de nouveau président d'extrême droite du Brésil, Jair Bolsonaro, à laquelle doivent assister les deux hommes.

« La décision que le président a prise au sujet de la Syrie ne change absolument rien au fait que cette administration travaille aux côtés d'Israël », a affirmé le secrétaire d'État devant des journalistes avant la rencontre avec M. Nétanyahou, dans un hôtel de Brasilia.

« Le combat contre le groupe État islamique (EI) continue, ainsi que notre engagement pour la stabilité du Moyen-Orient et la protection d'Israël, de la même façon qu'avant cette décision », a-t-il ajouté.

Le fait que ce sujet soit abordé en priorité lors de cette rencontre entre Pompeo et Nétanyahou montre à quel point le retrait des troupes américaines-annoncé sur Twitter par Donald Trump le 19 décembre-est source d'inquiétude dans la région.

« Nous avons beaucoup de choses à discuter. Nous allons parler de l'intense coopération entre Israël et les États Unis, et aborder également les questions liées à la décision américaine au sujet de la Syrie », a affirmé le premier ministre israélien.

Pour M.  Nétanyahou, la rencontre à Brasilia vise à chercher des moyens « d'intensifier encore plus la coopération en Syrie et partout ailleurs pour bloquer l'agression iranienne au Moyen-Orient ».

Donald Trump a ordonné récemment le retrait total des quelque 2000 soldats américains actuellement déployés dans le nord de la Syrie, essentiellement des membres des forces spéciales présents pour combattre l'EI et entraîner les forces locales dans les zones reprises aux djihadistes.

Le président républicain a pris cette décision, bien que de hauts responsables militaires américains aient multiplié les mises en garde contre un retrait précipité qui laisserait la voie libre en Syrie aux alliés du régime de Bachar al-Assad, à savoir la Russie, grande rivale des États-Unis, et l'Iran, bête noire de l'administration Trump.

Le chef du Pentagone Jim Mattis avait brutalement démissionné à la suite de cette annonce du retrait des troupes de Syrie.