(New York) L’ex-maire de New York Michael Bloomberg, candidat de plus en plus probable à la présidentielle américaine 2020, prévoit de lancer lundi une campagne de publicités télévisées pour un montant record de 31 millions de dollars, jugée d’avance antidémocratique par Bernie Sanders.

Selon la société Advertising Analytics, le milliardaire a acheté au total, dans une vingtaine d’États américains, pour 31 millions de dollars d’encarts publicitaires, plus grosse somme jamais dépensée par un candidat à la présidentielle américaine : le précédent record revenait à Barack Obama, avec près de 25 millions dépensés la dernière semaine de sa campagne 2012.

Un tel montant témoigne de la force de frappe de l’ancien maire de 77 ans, l’un des hommes les plus riches du monde, au grand dam des quelque 17 démocrates qui rivalisent déjà pour défier Donald Trump en novembre 2020, dans une course encore très ouverte.

Le sénateur Bernie Sanders, un des candidats qui, avec Elizabeth Warren, attaque le plus les milliardaires, s’est dit vendredi « dégoûté par l’idée que Michael Bloomberg ou tout autre milliardaire pense pouvoir contourner le processus politique et dépasser des dizaines de millions de dollars pour acheter notre élection ».  

« Si on ne peut pas obtenir le soutien de la base pour sa candidature, on ne doit pas se présenter à la présidentielle », a-t-il affirmé dans un communiqué.

Quand Michael Bloomberg avait indiqué il y a deux semaines qu’il pourrait se présenter, Elizabeth Warren lui avait elle aussi reproché de vouloir « acheter l’élection ».

Le milliardaire, qui dirigea New York de 2002 à 2013, a multiplié depuis les préparatifs à une candidature, s’enregistrant notamment jeudi auprès de la commission électorale fédérale.

Il avait assuré il y a 10 jours être « proche » de prendre une décision définitive, mais n’a jamais donné de date.