(Washington) Le président Trump s’est de nouveau livré à une violente attaque contre quatre élues démocrates issues de minorités, en les accusant «d’aimer les ennemis» de l’Amérique et en les invitant à quitter les États-Unis si elles n’y étaient pas heureuses.

Depuis dimanche, le milliardaire républicain s’en est pris plusieurs fois à ces élues, suscitant un tollé notamment chez les démocrates qui ont dénoncé des propos «racistes» et «xénophobes».  

Rare voix critique de ces propos dans le camp républicain, la sénatrice Susan Collins a appelé lundi le président à retirer le tweet dans lequel il disait que les élues devraient rentrer chez elles, en le qualifiant de «totalement déplacé».

«Ce groupe de quatre personnes», «elles se plaignent constamment», a au contraire insisté M. Trump lundi à la Maison-Blanche en référence à Alexandria Ocasio-Cortez de New York, Ilhan Omar du Minnesota, Ayanna Pressley du Massachusetts et Rashida Tlaib du Michigan.

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De gauche à droite: Rashida Tlaib, Ilhan Omar, Alexandria Ocasio-Cortez et Ayanna Pressley

« Ce sont des gens qui haïssent notre pays. Elles lui vouent une haine viscérale », a-t-il ajouté, en évoquant aussi « la haine qu’elles ont pour Israël et l’amour qu’elles ont pour des ennemis comme Al-Qaïda ».

« Si vous n’êtes pas heureuses ici, vous pouvez partir », a-t-il lancé.

Citant nommément Ilhan Omar, arrivée aux États-Unis après avoir fui la guerre en Somalie, il l’a notamment accusée de « haïr les juifs ».

«Je vois Omar […], j’entends la manière dont elle parle d’Al-Qaïda», a-t-il dit.  

Vous avez une personne qui vient de Somalie - qui a un gouvernement en faillite, un État en faillite - qui a quitté la Somalie, qui est venue ici et est maintenant une parlementaire qui n’est jamais contente. Elle dit des choses horribles sur Israël. Elle hait Israël, elle hait les juifs, c’est très simple», a affirmé le président des États-Unis.

Quant à Alexandria Ocasio-Cortez, il l’a accusée d’avoir empêché Amazon de s’installer à New York, et donc d’avoir coûté «des dizaines de milliers d’emplois» à l’État.