(Washington) Le nombre de migrants arrêtés aux États-Unis après avoir illégalement franchi la frontière avec le Mexique a baissé de 28 % en juin par rapport à mai, a annoncé mardi le ministère américain de la Sécurité intérieure.

Un peu plus de 104 000 arrestations ont eu lieu le mois dernier, soit 40 000 de moins qu’en mai. Une baisse que le ministère attribue aux « efforts concertés » de l’administration Trump, à ses initiatives auprès du Salvador, du Guatemala et du Honduras, d’où viennent la plupart des migrants, et aux mesures prises par le Mexique.  

Mexico a accepté début juin, sous la pression de Washington, de renforcer les contrôles à sa frontière avec le Guatemala, au Sud, et que les demandeurs d’asile soient renvoyés au Mexique le temps que leur dossier soit traité.  

Le Mexique s’est aussi engagé à agir contre les réseaux de passeurs, de transport et de financement de l’immigration clandestine.

La situation à la frontière reste cependant « critique », relève le ministère de la Sécurité intérieure dans un communiqué, rappelant que le nombre d’interpellations en juin était toujours largement supérieur aux chiffres de l’an dernier (43 000), « lorsque que nous faisions déjà face à une crise ».  

« Nous sommes au-delà du point de rupture et dans une situation d’urgence totale », insiste-t-il. « Aucun d’entre-nous ne devrait l’accepter ».

Le département américain de la Sécurité intérieure (DHS) a demandé lundi eu Pentagone 1000 soldats supplémentaires pour l’aider à gérer la crise des migrants au Texas, où les conditions de rétention des clandestins ont choqué jusqu’à la Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.

Le DHS est sous le feu des critiques depuis un rapport ministériel remis la semaine passée pointant une « surpopulation dangereuse » dans de nombreux centres accueillant des migrants clandestins au Texas, majoritairement des Centraméricains fuyant la violence et la misère dans leur pays.