(Washington) Joe Biden affirme qu’il n’avait pas demandé à l’ex-président Barack Obama de le soutenir publiquement dans la course à la Maison-Blanche, lors de ses premières déclarations publiques après l’annonce de sa candidature à la présidentielle américaine.  

« J’ai demandé au président Obama de ne pas apporter son soutien », a répondu son ancien vice-président à un journaliste qui lui demandait pourquoi l’ex-président, encore très populaire auprès des électeurs démocrates, ne l’avait pas clairement adoubé.  

Vétéran de la politique avec plus de 45 ans de carrière, Joe Biden a annoncé jeudi matin qu’il briguait l’investiture démocrate pour se présenter contre le républicain Donald Trump en novembre 2020.  

Avec lui, 20 candidats sont désormais en lice pour décrocher l’investiture démocrate, un record.  

Pourquoi serait-il le meilleur choix, lui a demandé une autre journaliste.  

«Ce sera aux démocrates d’en décider», a-t-il répondu.  

«Le gagnant de cette nomination devra la gagner sur la base de ses propres mérites», a encore déclaré Joe Biden aux journalistes qui le suivaient à Wilmington, dans le Delaware, un État qu’il a représenté pendant trois décennies au Sénat.  

Peu après l’annonce de sa candidature, l'ex-président Obama, par la voix de sa porte-parole, a déclaré que le choix de Joe Biden comme co-listier en 2008 avait été «l’une de ses meilleures décisions».

Barack Obama «a compté sur les connaissances, la vision, et le jugement» de Joe Biden «au cours des deux campagnes (électorales) et toute sa présidence», a souligné Katie Hill.  

Une source proche de Barack Obama a précisé que l’ex-président ne soutiendrait probablement pas de «candidat spécifique aussi tôt dans le processus des primaires, préférant que les candidats présentent leurs arguments directement aux électeurs».  

«Le président Obama est enthousiaste devant les talents extraordinaires et divers démontrés» par les candidats démocrates, a précisé cette source. «Il estime qu’une primaire robuste en 2007 et 2008 l’a non seulement transformé en meilleur candidat à l’élection générale, mais aussi en meilleur président».