Le nombre de meurtres a diminué pour la deuxième année consécutive à Chicago, a annoncé lundi la police, qui essaie de mettre un frein à la violence endémique de la troisième ville des États-Unis, parfois surnommée la « capitale du crime » américaine.

Rivalités entre gangs, trafic de drogue... Quelque 555 meurtres ont été comptabilisés au 23 décembre 2018 par le Chicago Police Department, soit davantage que les chiffres combinés de New York et Los Angeles, dont les populations sont pourtant plus larges.

Mais la tendance est à la baisse dans la métropole de l'Illinois, où, selon les statistiques de la police, 654 meurtres avaient été commis en 2017, et 757 l'année précédente, un plus haut macabre depuis 20 ans.

« Bien qu'il reste encore du travail à accomplir, la réduction (du nombre d'armes) semble avoir contribué à la baisse générale du nombre de fusillades », a commenté le chef de la police de Chicago Eddie Johnson.  

Renforcé cette année par un millier de nouveaux agents, le Chicago Police Department a saisi en 2018, aux côtés de la police fédérale, plus de 9500 armes non déclarées - un record sur les cinq dernières années - dont près de 200 armes d'assaut, de type AK-47 ou AR-15.

L'usage de moyens technologiques - système de détection des coups de feu, banques de données - et des liens renforcés avec les différentes communautés ont également joué un rôle, selon M. Johnson, dans ce recul des crimes les plus violents.

Le nombre de vols et de cambriolages a également sensiblement reculé en 2018, tandis que se confirmait la recrudescence des agressions sexuelles (+46 % par rapport à 2014).

Bien que Chicago soit effectivement la ville qui compte le plus de meurtres aux États-Unis en valeur absolue, Baltimore, dans le Maryland, est celle comptant le plus de meurtres par habitant.