Le plus haut dirigeant militaire des États-Unis a affirmé samedi que l'armée américaine n'aurait pas de contact avec les milliers de migrants d'Amérique centrale qui marchent vers la frontière américano-mexicaine.

Le général Joseph Dunford, le président de l'Instance collégiale des chefs d'état-major, a fait ce commentaire durant un congrès sur la défense et la sécurité à Halifax, en Nouvelle-Écosse.

M. Dunford, l'un des principaux conseillers du président Donald Trump, a assuré que les troupes récemment déployées par M. Trump pour gérer la caravane de demandeurs d'asile avaient reçu l'ordre de prêter main-forte aux policiers et aux agents des services frontaliers.

Prenant la parole devant les délégués venus assister au congrès, le général a précisé que le mandat de l'armée était de soutenir le département de la Sécurité nationale et qu'aucun des gestes faits par les soldats n'était illégal.

Aux États-Unis, l'armée n'a pas le droit de faire respecter la loi.

Plus tôt cette semaine, les migrants avaient commencé à arriver dans le nord du Mexique.

Selon le général Dunford, les troupes fournissent une expertise en ingénierie pour renforcer les points d'entrée, en plus d'offrir un soutien logistique et médical grâce à des hélicoptères.

Il a indiqué que le rôle principal de l'armée était de remédier aux lacunes sur le plan des capacités grâce à ses « capacités militaires ».

« Nous n'entrons pas en contact avec les migrants, a-t-il soutenu. Notre travail, ce n'est pas de refuser l'entrée des États-Unis aux migrants. »

Les troupes américaines utilisent déjà des grues pour installer des panneaux constitués de barres en métal au poste frontalier de Tijuana, situé à la frontière entre le Mexique et la Californie.

Toutefois, la majorité des soldats sont stationnés au Texas, soit des centaines de kilomètres plus loin.

La caravane a entrepris son voyage vers le nord il y a un mois, provoquant des débats aux États-Unis à savoir si les autorités américaines devaient permettre aux migrants d'entrer au pays.

Des centaines d'experts en défense et en sécurité provenant de partout dans le monde sont réunis à Halifax ce week-end pour discuter d'une foule de sujets allant de l'espionnage au terrorisme, en passant par l'ingérence russe et la menace nord-coréenne.

Les discussions de haut niveau se déroulent dans le cadre de deux congrès distincts : le Forum international sur la sécurité de Halifax et l'Assemblée parlementaire de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).

Le premier événement, qui se tient pour la 10e fois à Halifax cette année, a attiré quelque 300 délégués, dont des diplomates, des chercheurs, des sénateurs américains, des gens d'affaires, des militaires et des analystes en sécurité.

Le second accueille 600 politiciens et politiciennes issus des 29 pays membres de l'OTAN ainsi que des délégués des pays partenaires.

Le congrès de l'OTAN rédigera des résolutions sur des dossiers chauds, dont l'ingérence de la Russie dans des élections démocratiques et la capacité des terroristes à envoyer des messages encodés sur le Web invisible.