La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a dénoncé jeudi la « violence verbale » de Donald Trump à l'encontre des médias et la sanction de la Maison-Blanche contre un journaliste de CNN, privé de son accréditation après un échange houleux avec le président américain.

Durant une conférence de presse mercredi, consacrée aux résultats des élections au Congrès, « le président des États-Unis a de nouveau affirmé que les médias sont "l'ennemi du peuple" tout en s'en prenant au journaliste de CNN Jim Acosta », a déploré sur Twitter la FIJ, qui juge cette situation « inacceptable ».

Le reporter de CNN, qui voulait interroger le président sur la « caravane » de migrants d'Amérique centrale et sur l'enquête à propos de l'ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016, avait refusé de rendre le micro à une collaboratrice du président, et s'est vu ensuite retirer « jusqu'à nouvel ordre » son accréditation par la Maison-Blanche.

« Nous sommes consternés par la violence verbale du président contre les médias ; et les tentatives de priver le journaliste de micro pour l'empêcher de poser des questions qui dérangent [...]. C'est intolérable », a ajouté la FIJ, qui exige que la Maison-Blanche rende immédiatement son accréditation à Jim Acosta.

La FIJ, basée à Bruxelles, représente 600 000 journalistes dans 134 pays.

CNN est la cible régulière des critiques et des insultes du président américain qui assimile régulièrement la chaîne d'info aux « fake news » (désinformation ou fausses nouvelles).