La « vague bleue » que les démocrates espéraient n'a pas eu lieu hier soir lors des élections de mi-mandat, mais le parti d'Hillary Clinton et de Barack Obama a néanmoins marqué un grand coup en réussissant à reprendre le contrôle de la Chambre des représentants.

C'est la première fois en huit ans que les démocrates seront majoritaires dans cette chambre basse du Congrès comptant 435 sièges.

Pour réussir cette conquête qui leur permettra de freiner le programme législatif de Donald Trump, les démocrates devaient s'approprier 23 sièges occupés par des républicains depuis l'élection de 2016. Au moment de publier, c'est plutôt 35 de plus qu'ils étaient en voie de remporter, selon l'estimation du New York Times, obtenant ainsi une majorité confortable.

« Aujourd'hui, c'est plus qu'une victoire des démocrates. C'est l'occasion de rétablir la Constitution et les contre-pouvoirs face au président Trump. » - Nancy Pelosi, leader des démocrates à la Chambre des représentants, lors d'un discours hier soir

Le changement de la répartition du pouvoir au sein de cet organe législatif est une défaite importante pour les républicains et l'administration de Donald Trump. En plus de voter le budget et d'adopter les lois, la Chambre des représentants peut mettre en accusation un politicien ou un haut fonctionnaire, ou encore peut demander l'accès à des documents confidentiels ou assigner des intervenants à comparaître, deux pouvoirs qui pourraient rendre la vie dure au président des États-Unis et à ses proches alors que l'enquête entourant l'intervention des Russes lors du scrutin présidentiel de 2016 progresse.

Les candidates féminines ont joué un rôle central dans la victoire des démocrates, hier. Pour la première fois de l'histoire des États-Unis, des femmes musulmanes - Rashida Tlaib du Michigan et Ilhan Omar du Minnesota - ainsi qu'une autochtone, Sharice Davids, feront leur entrée à la Chambre des représentants.