Elle ne sera pas la première gouverneure transgenre des États-Unis : la démocrate Christine Hallquist a été battue mardi dans l'État du Vermont par le gouverneur sortant et républicain modéré Phil Scott, selon les chaînes ABC et Fox News.

Christine Hallquist, 62 ans, ingénieure et militante environnementale qui se faisait encore appeler Dave en 2015, espérait entrer dans l'histoire.  

Son élection aurait été une bouffée d'espoir pour de nombreux membres de la communauté LGBT, à un moment où les personnes transgenres se sentent particulièrement menacées par l'administration Trump.

Après avoir menacé d'interdire les transgenres dans l'armée, cette dernière envisagerait de définir l'identité sexuelle d'un individu en fonction de ses seuls organes sexuels à la naissance, avaient rapporté fin octobre plusieurs médias américains, citant une note interne du ministère de la Santé.  

Une telle définition ôterait de fait aux personnes transgenres la possibilité de se faire reconnaître officiellement.

Quelque 1,4 million de personnes s'identifient comme transgenres aux États-Unis, soit 0,58 % de la population, selon une étude du Williams Institute, think-tank de l'université UCLA, publiée en juin 2016.

Christine Hallquist n'avait cependant pas du tout fait campagne sur ce thème.  

Ingénieure de formation, elle avait plaidé pour une couverture santé universelle, la gratuité des universités publiques, et des moyens supplémentaires face à la crise des opiacés, qui fait des ravages dans le Vermont, petit État de 62000 habitants.  

Autant de positions chères au sénateur du Vermont Bernie Sanders, candidat malheureux à la primaire démocrate de 2016, réélu mardi soir au Sénat.