La prestigieuse université Cornell a indiqué mardi avoir suspendu deux programmes d'échange avec l'université chinoise de Renmin, qui aurait puni des étudiants pour avoir voulu défendre les droits des travailleurs.

La décision de suspendre ces programmes, établis en 2014 entre l'université pékinoise et la faculté de Cornell spécialisée dans l'étude du monde du travail - The School of International and Labor Relations - « résulte de notre inquiétude de voir les étudiants de l'établissement chinois pénalisés pour leur défense des droits du travail », a précisé Michael Kotlikoff, doyen de Cornell, dans un communiqué.

« La décision a été prise sur la base de nombreuses informations crédibles selon lesquelles Renmin avait pris des mesures pour punir les étudiants, qui avaient discuté de récents événements » liés au droit du travail, a ajouté Alexander Colvin, doyen intérimaire de la faculté concernée.

Trois étudiants chinois de Renmin, actuellement en échange à Cornell, pourront néanmoins poursuivre leur programme, a ajouté M. Colvin, sans préciser combien d'étudiants au total pourraient être concernés par ces échanges, ni si des étudiants de Cornell se trouvaient actuellement en Chine.  

« La faculté espère que les programmes suspendus reprendront lorsque les conditions le permettront », a-t-il encore indiqué.

L'université de Cornell, située à Ithaca, dans l'État de New York, n'a pas donné plus de renseignements.  

Selon le New York Times, l'université Renmin de Pékin, l'une des plus prestigieuses de Chine, aurait puni au moins une dizaine d'étudiants qui s'étaient joints à une action nationale appelant à une plus grande protection pour les travailleurs chinois percevant de bas salaires.