Le président américain Donald Trump a affirmé lundi qu'il n'était « pas satisfait » des explications de Riyad sur le meurtre, début octobre, du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien d'Istanbul.

« Je ne suis pas satisfait de ce que j'ai entendu », a déclaré M. Trump depuis les jardins de la Maison-Blanche, précisant qu'il avait parlé au prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

« Nous saurons très bientôt », a-t-il ajouté en évoquant le meurtre du journaliste de 59 ans.

« Nous avons des gens en Arabie saoudite, nous avons des gens en Turquie. Ils reviennent ce soir, demain [...]. Nous en saurons beaucoup plus dans les jours à venir », a-t-il affirmé.

Après avoir dans un premier temps affirmé que Jamal Khashoggi avait quitté le consulat vivant, Riyad a reconnu, sous la pression, que le journaliste y avait été tué, tout en affirmant qu'il s'agissait d'une « opération non autorisée » par le pouvoir, et dont le prince héritier « MBS » n'était pas informé.

La presse turque a démonté cette ligne de défense lundi. Le quotidien Yeni Safak, proche du pouvoir, a affirmé qu'un membre du commando ayant tué Khashoggi avait appelé à plusieurs reprises le directeur du bureau du prince héritier, Bader Al-Asaker, après le meurtre du journaliste.

Lors d'un échange avec les journalistes dans les jardins de la Maison-Blanche, M. Trump a par ailleurs insisté sur les liens économiques liant les États-Unis à l'Arabie saoudite. « Je ne veux pas perdre tous les investissements qui sont faits dans notre pays, je ne veux pas perdre un million d'emplois », a-t-il déclaré.