Face à la perspective d'une cuisante défaite aux élections de mi-mandat, le président Trump a déclaré mardi qu'il n'accepterait aucune part du blâme si son parti perdait le contrôle de la Chambre des représentants, arguant que ses efforts ont aidé les candidats républicains.

Dans une entrevue avec l'Associated Press, à trois semaines du jour de scrutin, Donald Trump a dit sentir que l'enthousiasme des électeurs rivalise avec celui démontré lors de la présidentielle de 2016.

C'est toutefois avec prudence qu'il a affirmé avoir bon espoir que ses plus fidèles partisans se rendent aux urnes même si son nom ne figure pas sur les bulletins de vote.

Il a rejeté l'idée selon laquelle il pourrait assumer la responsabilité de l'issue du vote, comme l'avait fait son prédécesseur, et a aussi refusé de voir l'exercice comme un référendum sur sa présidence.

«Non, je pense que j'aide les gens, a-t-il soutenu. Je ne crois pas que qui que ce soit ait déjà eu ce genre d'impact.»

Pendant la quasi-totalité des 40 minutes d'entrevue, le président est resté assis derrière son bureau, les bras croisés, flanqué de ses plus importants collaborateurs, dont la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Huckabee Sanders, et le directeur des communications, Bill Shine. Sa conseillère Kellyanne Conway suivait aussi les échanges, depuis un canapé du Bureau ovale.

À l'approche des élections de nombre, les démocrates pensent pouvoir reprendre le contrôle de la Chambre, tandis que les républicains croient de plus en plus en leurs chances de conserver leur majorité au Sénat.

Donald Trump mène une campagne agressive, prenant part à une série de rassemblements pour fouetter sa base. Il admet cependant avoir eu vent de certains de ses partisans qui envisagent de ne pas se prononcer.

«Il y a beaucoup de gens qui m'ont dit : "Je n'irai jamais au grand jamais voter aux élections de mi-mandait parce que vous n'êtes pas dans la course et je ne pense pas que vous aimez le Congrès"», a-t-il rapporté avant d'ajouter qu'il «aime en fait le Congrès».

Si les démocrates s'emparent de la Chambre et lancent un processus de destitution ou d'autres enquêtes - notamment pour mettre la main sur ses convoitées déclarations de revenus - Donald Trump avance qu'il «le prendrait très bien».