Le président américain Donald Trump a assuré mercredi, devant la presse, espérer qu'il n'y aurait pas de violences en cas de défaites républicaines lors des élections législatives de novembre.

Ces déclarations interviennent alors que le New York Times a révélé mardi le contenu de ses discussions avec des personnalités évangélistes reçues la veille à la Maison-Blanche. Le milliardaire républicain estimait que les démocrates allaient procéder «vite et de manière violente» à des changements si les républicains perdaient le contrôle du Congrès.

«Quand vous voyez les antifas», avait-il également ajouté, en référence à certains groupuscules d'extrême gauche, «et que vous voyez certains de ces groupes, ce sont des gens violents».

Invité à préciser sa pensée par les journalistes à la Maison-Blanche mercredi, M. Trump a simplement répondu espérer «qu'il n'y aura pas de violences».

«Il y a beaucoup de violences inutiles à travers le monde, mais aussi dans ce pays et je ne veux pas voir ça», a insisté le 45e président des États-Unis.

Lors de sa rencontre avec ces pasteurs à la Maison-Blanche lundi soir, M. Trump a averti que son programme conservateur était en jeu si son parti perdait le scrutin de mi-mandat, selon un enregistrement fourni au quotidien new-yorkais par une personne ayant assisté aux échanges.

Les démocrates «vont annuler tout ce que nous avons fait et ils le feront vite et de manière violente», a-t-il dit. «Ils mettront immédiatement fin à tout».

Le New York Times a indiqué que les journalistes avaient été autorisés lundi soir à entendre de brefs propos de Trump devant les pasteurs et qu'il avait parlé d'avortement, de liberté religieuse et de chômage des jeunes.

Mais après le départ des journalistes de la salle, le président a changé de sujet, évoquant les moyens pour les évangélistes d'aider les républicains à gagner en novembre, selon le quotidien.

«Je vous demande juste de sortir et de vous assurer que tous vos gens votent», a dit M. Trump.

«Parce que s'ils ne votent pas nous allons avoir deux années affreuses (jusqu'à la présidentielle de 2020, ndlr) et nous allons passer, franchement, par une période très dure parce qu'on n'a qu'une élection. Vous êtes à une élection près de perdre tout ce que vous avez».

Ce n'est pas la première fois que M. Trump met en garde contre des violences si les choses ne se passent pas comme il l'entend.

Pendant la campagne électorale de 2016, il a ainsi dit que ses partisans réagiraient probablement par «des émeutes» s'il ne remportait pas la nomination républicaine.