Les autorités américaines ont arrêté un membre présumé de l'organisation État islamique (EI) entré aux États-Unis en tant que réfugié irakien, soulevant des interrogations sur l'efficacité des procédures de contrôle des demandeurs de ce statut.

Omar Ameen, 45 ans, a été arrêté mercredi à Sacramento, en Californie, par l'équipe spéciale de lutte contre le terrorisme de la police fédérale (FBI), trois mois après qu'un juge irakien a émis à son encontre un mandat d'arrêt pour le meurtre d'un policier en 2014, a indiqué le ministère américain de la Justice.

Originaire de Rawa, dans la province d'al-Anbar, M. Ameen est entré aux États-Unis en 2014 après avoir obtenu le statut de réfugié. Il a récemment fait une demande de «carte verte», qui permet de travailler et de résider de façon permanente dans le pays.

Selon les autorités irakiennes, M. Ameen appartiendrait à deux groupes djihadistes - Al-Qaïda en Irak et à l'EI - et aurait contribué à poser des engins explosifs artisanaux.

Elles l'accusent également d'avoir tué par balle un policier à Rawa le 22 juin 2014, au lendemain de la prise de la ville par l'EI. Ce meurtre présumé est à l'origine d'une demande d'extradition émanant de Bagdad.

«M. Ameen a caché son appartenance à ces groupes terroristes lorsqu'il a demandé à obtenir le statut de réfugié et, plus tard, lorsqu'il a fait sa demande de carte verte aux États-Unis», a indiqué le ministère américain de la Justice.

Son cas pourrait conforter la décision controversée de du président américain Donald Trump à l'automne 2017 de réduire considérablement le nombre de réfugiés accueillis aux États-Unis chaque année.

Il a fixé le quota à 45 000 pour l'année fiscale courant jusqu'au 30 septembre, un plus bas historique depuis le lancement de ce programme en 1980 - contre 110 000 lors de la dernière année du mandat de son prédécesseur démocrate Barack Obama.

Mais le total pourrait être bien inférieur au quota pour cette année: seulement 18 565 réfugiés avaient été acceptés par les États-Unis au 10 août, selon les chiffres du département d'État américain.

PHOTO AP/Bureau du procureur général des États-Unis

Omar Ameen