Le président de la commission d'enquête sur la fusillade du mois de février à l'école secondaire de Parkland, en Floride, a déclaré mercredi que les particularités du système local d'appels d'urgence avaient retardé la réaction des secours à un moment crucial.

Le shérif du comté de Pinellas, Bob Gualtieri, a expliqué que le système de double répartition des appels d'urgence utilisé à Parkland avait retardé la transmission de l'information à la police et aux ambulanciers lors de la tuerie à l'école secondaire Marjory Stoneman Douglas, qui a fait 17 morts le 14 février.

À Parkland, le service de police est assuré par le bureau du shérif de Broward, tandis que le service de pompiers et d'ambulanciers provient de la ville voisine de Coral Springs, qui dispose également d'un service de police.

Tous les appels au 9-1-1 faits à partir de téléphones cellulaires à Parkland sont acheminés directement à Coral Springs, et les appels destinés à la police sont ensuite transférés à la centrale 9-1-1 du comté de Broward. Presque tous les appels provenant de l'école Marjory Stoneman Douglas le jour de la tuerie avaient été faits avec des téléphones portables et ont donc dû être réacheminés, ce qui a ajouté environ 30 secondes au temps d'attente avant que chacun d'eux n'atteigne un répartiteur.

Une commission d'enquête tient des audiences pendant trois jours cette semaine pour discuter des questions entourant la tragédie.

Le suspect de la fusillade, Nikolas Cruz, âgé de 19 ans, fait face à 17 chefs d'accusation de meurtre au premier degré. Ses avocats ont indiqué qu'il plaiderait coupable en échange d'une peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle. Les procureurs réclament la peine de mort.

Mardi, les membres de la commission ont appris que la défunte mère du suspect lui avait permis d'acheter une arme alors que ses conseillers en santé mentale s'y opposaient.

Selon le shérif Gualtieri, qui préside la commission, Lynda Cruz a interféré dans les efforts des professionnels de la santé pour faire soigner son fils Nikolas Cruz. Les conseillers scolaires et les conseillers en santé mentale ont eu au moins 140 contacts avec Nikolas Cruz au fil des ans pour tenter de l'aider, mais d'après M. Gualtieri, sa mère interférait fréquemment dans leurs efforts. Il n'est pas entré dans les détails.

Mme Cruz aurait dit aux conseillers en santé mentale de son fils que s'il voulait avoir une arme à feu, il pouvait s'en procurer une.

Lynda Cruz est morte en novembre d'une pneumonie, trois mois avant la tuerie. Le père de Nikolas Cruz est mort quand il était enfant.