Dix-sept États américains, dont New York et la Californie, ont intenté le 26 juin une poursuite commune contre l'administration Trump pour forcer la réunification des familles qui ont été séparées à leur arrivée à la frontière.

« La pratique de l'administration de séparer les familles est cruelle, purement et simplement », a déclaré le procureur général du New Jersey, Gurbir Grewal, dans un communiqué.

« Chaque jour, il semble que l'administration publie de nouvelles politiques contradictoires et s'appuie sur de nouvelles justifications contradictoires, mais ne l'oublions pas : la vie de personnes réelles est en jeu. »

Ces 17 États, où tous les procureurs généraux sont des démocrates, se sont joints au district fédéral de Columbia, où se trouve la capitale Washington, pour déposer la poursuite devant un tribunal fédéral à Seattle.

Dans une démarche distincte, des militants du droit de l'immigration ont demandé à un juge fédéral à Los Angeles d'ordonner que les parents migrants soient libérés et immédiatement réunis avec leurs enfants.

Le département de la Justice n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire sur ces poursuites.

Plus de 2 000 enfants migrants ont été séparés de leurs parents à leur arrivée aux États-Unis au cours des dernières semaines. Les enfants ont été confiés à des refuges ayant conclu des contrats avec le gouvernement, souvent à des centaines de kilomètres du lieu de détention de leurs parents.

Face au tollé international soulevé par cette politique controversée, le président Donald Trump a publié un décret la semaine dernière pour mettre fin à la séparation des familles. Il a affirmé que les parents et les enfants seraient plutôt détenus ensemble.

Mais, peu de familles ont été réunies depuis, et l'administration Trump n'a révélé presque aucune information sur la façon dont le processus sera mené et n'a pas dit combien de temps cela prendra.

Le secrétaire à la Santé et aux Services sociaux, Alex Azar, a indiqué le 26 juin que son département avait toujours la garde de 2 047 enfants migrants séparés de leurs parents à la frontière. Ce n'est que six de moins que le nombre d'enfants sous la responsabilité du département le 20 juin.