À l'approche du sommet de l'OTAN du mois prochain, le président américain Donald Trump a de nouveau demandé au Canada et à d'autres membres de l'Alliance atlantique d'augmenter leurs dépenses de défense.

Dans une lettre au premier ministre Justin Trudeau datée du 19 juin, le président américain fait état d'une « frustration croissante aux États-Unis que des alliés clés comme le Canada n'aient pas augmenté leurs dépenses de défense comme promis ».

Le texte de la lettre a été rendu public par le site iPolitics et un porte-parole du bureau du premier ministre a confirmé samedi à l'AFP l'existence de la missive.

Pour le président américain, le fait que le Canada continue de consacrer moins de 2% de son PIB à la défense « compromet la sécurité de l'alliance » et conforte les autres membres « qui ne respectent pas non plus leurs engagements en matière de défense ».

Les membres de l'OTAN avaient pris en septembre 2014 l'engagement d'allouer 2% de leur PIB à la défense.

Le président américain qui s'est souvent plaint du niveau des dépenses militaires de plusieurs pays membres de l'OTAN, a réitéré qu'il réclamerait le respect de cet engagement lors du sommet de l'OTAN à Bruxelles, les 11 et 12 juillet prochains.

« Il sera de plus en plus difficile de justifier auprès des citoyens américains que certains pays continuent à ne pas respecter nos engagements communs de sécurité collective », écrit-il.

La porte-parole du ministre canadien de la Défense Harjit Sajjan, Renée Filiatrault, a fait valoir de son côté samedi que le  gouvernement canadien a pris en 2017 l'engagement d'augmenter de 70% les dépenses militaires sur dix ans et souligné que la « participation du Canada aux opérations de l'OTAN à travers le monde constituait un signe tangible de son engagement envers l'alliance transatlantique ».

L'envoi de cette lettre intervient dans un contexte de tension entre le Canada et les États-Unis, après l'imposition de taxes américaines sur les importations d'acier et d'aluminium et les attaques de M. Trump contre M. Trudeau qu'il avait traité de « malhonnête » et « faible » après le sommet du G7.