Un couple d'octogénaires ayant perdu plusieurs membres de sa famille lors d'une tuerie dans une église du Texas a porté plainte vendredi contre le gouvernement américain, affirmant qu'il aurait pu empêcher l'auteur du massacre d'acquérir des armes.

Vingt-cinq personnes avaient été tuées l'an dernier dans une église de Sutherland Springs par Devin Patrick Kelley, qui avait un passif en matière de violences conjugales et des problèmes de santé mentale.

Parmi les victimes se trouvaient Noah Holcombe, âgée d'un an, et sa tante Crystal Holcombe, 36 ans, qui était enceinte. En tout, la famille Holcombe a perdu huit de ses membres.

La plainte a été déposée par Joe et Claryce Holcombe, qui sont octogénaires.

Devin Patrick Kelley, ex-caporal de l'armée de l'air, avait été condamné en 2012 par une cour martiale pour violences contre son épouse et l'enfant de cette dernière. Il avait aussi été interné dans une clinique psychiatrique alors qu'il était militaire après avoir menacé de tuer ses supérieurs.

Il a pourtant pu acheter les armes de manière tout à fait légale, l'US Air Force n'ayant pas informé le FBI de sa condamnation pour violences conjugales. S'il avait figuré sur le registre de contrôle des antécédents judiciaires, il n'aurait pas eu le droit d'acheter ou de posséder une arme à feu après sa condamnation, aux termes de la loi fédérale.

«La négligence et l'imprudence de l'US Air Force (...) ont résulté en de nombreuses occasions manquées pour plusieurs agences locales des forces de l'ordre d'empêcher davantage de violence de la part de Kelley», selon le texte de la plainte.

Un rapport officiel du Pentagone a reconnu qu'un quart des militaires américains condamnés par l'armée n'avaient pas été signalés au FBI, ce qui a pu leur permettre d'acheter des armes comme l'auteur de la tuerie du Texas.

PHOTO ARCHIVES AP/DÉPARTEMENT DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE DU TEXAS

Devin Patrick Kelley, ex-caporal de l'armée de l'air, avait été condamné en 2012 par une cour martiale pour violences contre son épouse et l'enfant de cette dernière, soit cinq ans avant la tuerie.