Donald Trump ressuscite son cri de ralliement selon lequel le Mexique paiera pour le mur que le président américain propose à la frontière, en dépit de négociations délicates en cours sur l'avenir de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

Reconnaissant le caractère sensible du sujet, tout en laissant la prudence de côté, M. Trump a déclaré: «Je ne veux pas causer un problème, mais en bout de ligne, le Mexique va payer pour le mur.»

Le Mexique s'est opposé sans relâche à l'idée de devoir payer pour le mur - pour lequel M. Trump a demandé des milliards de dollars au Congrès - et les propos du président sur la question ont attisé les tensions entre les deux pays.

M. Trump a affirmé mardi que le Mexique «va payer pour le mur et il va en profiter».

Le président mexicain Enrique Peña Nieto n'a pas tardé à réagir sur Twitter, écrivant - en anglais, ce qu'il fait rarement: «NON. Le Mexique ne paiera JAMAIS pour un mur. Pas maintenant, jamais.»

Le président était au Tennessee pour un rassemblement de campagne en appui à la candidate républicaine au Sénat Marsha Blackburn.

M. Trump a mis en garde ses partisans contre la «complaisance» l'automne prochain à l'occasion des élections de mi-mandat, appelant les électeurs à envoyer plus de républicains au Congrès, et soulignant du côté des démocrates le resserrement des rangs pour s'opposer à son ordre du jour.

Le président s'est rendu à Nashville alors qu'il accentue ses efforts pour empêcher les démocrates de reprendre le contrôle du Sénat et de la Chambre des représentants.

«Nous avons besoin de Marsha (Blackburn) au Sénat pour poursuivre les progrès merveilleux et le travail que nous avons accompli au cours de la dernière année et demie. Pour continuer à gagner, vous devez voter républicain en novembre», a-t-il déclaré.