Le président américain Donald Trump va s'exprimer lundi par message vidéo lors de la cérémonie d'inauguration de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem, qu'il a unilatéralement reconnue comme capitale d'Israël, a déclaré vendredi un haut responsable américain.

«Le président, d'après ce que je sais, va s'adresser aux invités par vidéo», a dit à des journalistes l'ambassadeur des États-Unis en Israël David Friedman, sans que l'on sache s'il s'agirait d'un message enregistré ou en direct.

Les États-Unis inaugurent lundi leur ambassade à Jérusalem malgré la réprobation de la communauté internationale et des Palestiniens.

«Grosse semaine la semaine prochaine quand l'ambassade américaine en Israël va déménager à Jérusalem. Félicitations à tous!», a tweeté M. Trump vendredi soir.

La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël, et le transfert de l'ambassade installée jusqu'ici à Tel-Aviv, ont été annoncés par Donald Trump le 6 décembre, conformément à sa promesse de campagne, mais en rupture avec des décennies de consensus international.

Le président américain avait initialement exprimé son souhait d'assister à la cérémonie d'inauguration, mais il sera finalement représenté par le secrétaire d'État adjoint John Sullivan. Sa fille aînée, Ivanka, et le mari de celle-ci Jared Kushner, conseiller de la Maison-Blanche, seront également présents.

«Nous sommes tous très contents et impatients de participer à un tel événement historique», a déclaré l'ambassadeur Friedman, qui s'exprimait depuis Tel-Aviv.

Il a précisé attendre «quelque 800 personnes», parmi lesquelles une forte délégation du Congrès américain, à l'inauguration de l'ambassade, provisoirement installée dans les locaux de ce qui était le consulat américain en attendant la construction d'un nouveau bâtiment.

Le bureau du sénateur Lindsey Graham a indiqué dans un communiqué vendredi soir que l'élu de Caroline du Sud faisait partie de cette délégation, précisant qu'il serait accompagné par ses pairs Ted Cruz, Mike Lee et Dean Heller.

M. Friedman a souligné qu'il s'agirait d'une cérémonie «bilatérale» américano-israélienne, minimisant ainsi les informations selon lesquelles de nombreux diplomates d'autres pays qui ne reconnaissent pas Jérusalem comme capitale bouderaient l'inauguration.

Il a ajouté ne pas être au courant d'éventuelles rencontres prévues entre les membres de la délégation de Washington et des dirigeants palestiniens. Ces derniers refusent tout contact avec les Américains au sujet du processus de paix avec Israël depuis l'annonce du 6 décembre, jugeant que l'administration Trump ne peut plus être considérée comme un médiateur honnête.

Le communiqué émanant du bureau de Lindsey Graham précise que la délégation sénatoriale va rencontrer des responsables du gouvernement israélien pour évoquer «l'antiterrorisme et les problèmes de sécurité nationale». Il ne mentionne aucune rencontre avec une partie palestinienne.

L'ambassadeur américain a aussi assuré que la décision américaine, qui continue d'ulcérer les Palestiniens tout autant qu'elle ravit les Israéliens, était fondée sur «les intérêts des États-Unis» et n'avait pas été prise en échange de contreparties de l'État hébreu.

«Sur le long terme, nous sommes persuadés que cette décision crée une chance d'avancer avec un processus de paix fondé sur des réalités et non sur des fictions, et nous sommes raisonnablement optimistes quant au fait qu'elle va in fine générer davantage de stabilité», a-t-il dit.