Le nouveau secrétaire d'État américain Mike Pompeo a défendu vendredi une diplomatie « musclée » à l'instar du président Donald Trump, pour « résoudre les problèmes pacifiquement sans avoir à tirer un seul coup ».

S'exprimant devant un parterre de diplomates américains au département d'État, il a rapidement esquissé sa vision de la politique étrangère des États-Unis face aux « nombreux défis actuels ».

« Nous traversons des temps agités, il y a une demande de leadership fort, il est essentiel que notre équipe s'oppose aux menaces avec courage et force », a-t-il dit.

« Heureusement, nous avons un président qui croit aussi dans une diplomatie musclée, qui utilise pleinement tous les instruments de la puissance nationale pour défendre avant tout les intérêts et valeurs vitaux des États-Unis », a ajouté celui qui avait promis une CIA plus « brutale » face à l'Iran et à la Corée du Nord, lorsqu'il dirigeait l'agence de renseignement.

Selon Mike Pompeo, une telle diplomatie « augmente nos chances de résoudre les problèmes pacifiquement sans avoir à tirer un seul coup de feu ».

Il a notamment évoqué « l'énorme effort diplomatique pour maintenir la pression sur la Corée du Nord » afin de négocier en vue d'« éliminer avec succès la menace de l'arsenal nucléaire de Kim Jong-un », le dirigeant nord-coréen censé rencontrer prochainement Donald Trump lors d'un sommet historique.

« Nous avons besoin d'efforts diplomatiques forts » également au Moyen-Orient « pour endiguer l'attitude déstabilisatrice de l'Iran en Syrie, au Yémen et à travers la région », a-t-il poursuivi, alors que le président américain doit se prononcer d'ici une semaine sur le sort de l'accord sur le nucléaire iranien qu'il menace de quitter.

« Mais je suis certain que notre équipe pourra mettre au point des stratégies et des processus diplomatiques en mesure de résoudre ces crises », a conclu le nouveau ministre des Affaires étrangères.