Le secrétaire américain de la Défense Jim Mattis s'est déclaré «prêt» mercredi à présenter des options militaires au président Donald Trump en représailles à l'attaque chimique présumée en Syrie.

Il a néanmoins souligné que les États-Unis étaient «encore en train d'évaluer» les informations sur cette attaque pour pouvoir en faire assumer la responsabilité au président Bachar al-Assad.

«Nous sommes prêts à présenter des options militaires, si elles sont appropriées, comme le président l'a déterminé», a déclaré M. Mattis alors qu'on lui demandait si le Pentagone était prêt à lancer une frappe de représailles contre la Syrie.

Mais quand la question a porté sur le degré de certitude de la culpabilité du régime syrien, le chef du Pentagone s'est montré prudent.

«Nous sommes encore en train d'évaluer les informations de nos services de renseignement, ainsi que nos alliés», a-t-il répondu. «Nous sommes encore en train d'y travailler».

La prudence du secrétaire de la Défense, qui était interrogé par la presse au début d'une rencontre avec son homologue néerlandais Ank Bijleveld, tranche avec les tweets de M. Trump. Ce dernier a averti mercredi la Russie, alliée de Bachar al-Assad, que des missiles seraient lancés sur la Syrie après l'attaque chimique présumée imputée au régime syrien.

«La Russie jure d'abattre n'importe quel missile tiré sur la Syrie. Que la Russie se tienne prête, car ils arrivent, beaux, nouveaux et «intelligents!» Vous ne devriez pas vous associer à un Animal qui Tue avec du Gaz, qui tue son peuple et aime cela», a tweeté M. Trump.