Donald Trump, lui-même plusieurs fois accusé de comportements inappropriés envers les femmes, a choisi avril 2018 comme le «mois national de la prévention et de la sensibilisation sur les agressions sexuelles», a indiqué la Maison-Blanche vendredi.

Les agressions sexuelles «restent tragiquement répandus dans notre société et les délinquants, trop souvent, échappent à leur responsabilité», relate un communiqué publié par l'exécutif américain.

Cette annonce de la Maison-Blanche intervient plusieurs mois après le début du mouvement MeToo associé à la libération de la parole des femmes pour dénoncer harcèlement et agressions sexuelles.

«Ces crimes odieux sont commis aveuglément: dans les relations intimes, dans les espaces publics et sur le lieu de travail», poursuit le texte de l'exécutif.

«Trop souvent, cependant, les victimes d'agression restent silencieuses. Elles craignent sans doute la vengeance de leur agresseur, manquent de confiance dans le système judiciaire, ou ont des difficultés à confronter la douleur associée à cette expérience traumatisante», est-il précisé dans le communiqué.

«Mon administration est engagée à sensibiliser à propos des agressions sexuelles et à encourager les victimes à identifier les agresseurs pour qu'ils puissent être tenus responsables», poursuit le texte citant le président américain.

Une vingtaine de femmes ont publiquement accusé Donald Trump lui-même d'agression sexuelle ou de harcèlement. La Maison-Blanche estime, de son côté, que ces femmes mentent.

Le mois dernier, le président a notamment réagi sur Twitter aux accusations d'une ancienne réceptionniste de la Trump Tower, Rachel Crooks, qui l'accusait de l'avoir embrassée sans son consentement. «Encore une fausse accusation», avait-il écrit, appelant à davantage de couverture médiatique sur «les femmes qui acceptent de l'argent pour inventer des histoires (le) concernant».

Dans la foulée du scandale Harvey Weinstein, du nom de ce producteur déchu de Hollywood accusé par plus d'une centaine de femmes, de nombreux hommes dans les milieux du cinéma, des médias ou de la politique ont été accusés d'agression ou de harcèlement sexuels.

Le mois dernier, deux employés de la Maison-Blanche --Rob Porter et David Sorensen-- accusés de violences conjugales par leurs ex-femmes, ont démissionné. Donald Trump avait alors dénoncé les «fausses accusations» qui «détruisent des vies» à la suite de leur départ.