Un Canadien a plaidé coupable mardi aux États-Unis d'avoir envoyé de l'argent et fourni un soutien à distance à des djihadistes tunisiens qui seraient responsables d'une attaque-suicide en 2009 en Irak ayant tué cinq soldats américains. L'entente sur le plaidoyer pourrait lui éviter la prison à vie.

Sayfildin Tahir Sharif - qui est aussi connu sous le nom de Faruq Khalil Muhammad «Isa - a livré son plaidoyer devant un tribunal fédéral à Brooklyn pour une accusation de complot pour meurtre. Plutôt que la peine maximale de prison à vie, le résidant d'Edmonton âgé de 50 ans risque désormais une peine de 26 ans de prison au terme de laquelle il serait déporté en vertu de l'entente qui doit être approuvée par un juge.

Sayfildin Tahir Sharif est un citoyen canadien d'origine irakienne arrêté en 2011 en vertu d'un mandat aux États-Unis à la suite d'une enquête des autorités à New York, au Canada et en Tunisie. Il a été placé en détention à Edmonton, avant de perdre son combat contre son extradition aux États-Unis en 2015.

Le procureur américain Peter Baldwin a affirmé au juge que les procureurs s'étaient entretenus en personne avec les familles de chacune des victimes avant de s'entendre sur une peine.

L'avocate de la défense Mildred Whalen a dit croire que l'entente constituait une «résolution appropriée».

Une requête d'extradition citait une entrevue dans laquelle l'homme admet avoir correspondu par courriel avec deux des djihadistes alors qu'ils se trouvaient en Syrie et étaient en mission pour tuer des Américains, révèlent les documents. Il est aussi allégué que l'accusé a correspondu avec des «facilitateurs» qui tentaient de faire entrer les assaillants en Irak, et qu'il a transféré 700 $ à l'un d'eux.

Aucune date n'a été déterminée pour le prononcé de la peine.