Dans la foulée de la récente tuerie survenue dans un établissement scolaire de la Floride, certaines entreprises américaines remettent en question leurs investissements, partenariats et autres ententes avec l'industrie des armes à feu et sa porte-parole sur la scène publique, la National Rifle Association (NRA).

Des pétitions en ligne s'en prenant aux compagnies qui proposent des réductions aux membres de la NRA ont commencé à circuler et le mot-clic  BoycottNRA a la cote sur Twitter.

Pour une deuxième journée consécutive vendredi, certaines de ces sociétés, dont les noms apparaissent sur le site de la NRA, ont coupé les ponts avec l'organisation, qui continue à s'opposer farouchement à tout resserrement des règles régissant les armes à feu aux États-Unis.

Parmi ces entreprises figurent la compagnie de location d'automobile Hertz, qui a annoncé sur Twitter qu'elle mettait fin à son programme de réduction pour les membres de la NRA, la compagnie d'assurance MetLife et la société informatique Symantec, qui fabrique notamment l'antivirus Norton.

Ces défections se sont produites un jour après que l'entreprise de location de voiture Enterprise, qui possède aussi Alamo et National, eut révélé qu'elle cesserait dorénavant d'offrir des réductions aux membres de la NRA et que la First National Bank of Omaha, l'une des plus importantes banques privées du pays, eut signalé qu'elle ne renouvellerait pas son entente de carte de crédit Visa avec la NRA.

La fusillade survenue le 14 février à l'école secondaire Marjory Stoneman Douglas à Parkland, au nord de Miami, a coûté la vie à 17 élèves et membres du personnel.

Facebook retire un stand de tir virtuel

Facebook a retiré vendredi après des critiques un stand de tir virtuel installé à la conférence CPAC, grand rassemblement annuel des conservateurs américains près de Washington, reconnaissant que la présentation de ce jeux vidéo était malvenue quelques jours après la mort de 17 personnes dans une fusillade en Floride.

«Nous avons retiré la démonstration et regrettons de ne pas l'avoir fait dès le début», a tweeté Hugo Barra, le vice-président de Facebook en charge des activités réalité virtuelle.

«Nous nous sommes trompés», a-t-il poursuivi, expliquant que le groupe présente régulièrement des produits adaptés aux casques de réalité virtuelle de sa filière Oculus lors de conférences. Le jeu de tir faisait partie de la palette habituelle de présentation, selon lui.

Dans le cadre de la CPAC «cela n'avait pas lieu d'être, particulièrement au regard des événements récents et par respect pour les victimes et leurs familles», a ajouté M. Barra.

Plusieurs milliers de personnes ont participé à la conférence CPAC, où se sont notamment exprimés le président Donald Trump et des militants pro-armes.

La présentation du jeu sur le stand de Facebook a valu au groupe des critiques en ligne suggérant que le réseau social mettait ses revenus avant toute préoccupation morale, alors que les États-Unis sont endeuillés par un nouveau massacre perpétré au fusil semi-automatique le jour de la Saint-Valentin dans un lycée de Parkland en Floride.