Un millier d'armes à feu détenues illégalement ont été confisquées dans les rues de Chicago depuis le début de l'année, ont annoncé mercredi les autorités de la ville.

La millième d'entre elles a été saisie dans la nuit de mardi à mercredi lorsqu'un criminel récidiviste a fui un contrôle routier, a précisé le chef de la police de Chicago, Eddie Johnson, partisan de lois plus strictes sur les armes.

Cette annonce intervient une semaine après la fusillade dans un école de Floride qui a ôté la vie à 17 personnes. Depuis, les jeunes survivants s'impliquent dans le débat public pour forcer un changement de la législation sur le port d'armes légales.

Autrefois modèle d'une régulation stricte des armes, certaines lois locales ont été invalidées par des tribunaux. Et Chicago d'assister à un afflux d'armes illégales venant des États voisins.

«Que ce soit les armes qui font l'objet de trafics illégaux dans notre ville venant de l'extérieur de l'État, avec l'accès facile aux armes illégales, ou le manque de responsabilité pour empêcher des individus de récupérer une arme et l'utiliser, nous pouvons donner beaucoup trop d'exemples où des vies ont été perdues et des familles anéanties à cause de l'accès à ces armes», a poursuivi le chef de la police.

La troisième ville des États-Unis est par ailleurs confrontée à un pic alarmant de crimes commis par armes à feu. En 2016, plus de 750 personnes ont été tuées par balles. Depuis, Chicago a employé davantage d'officiers et adopté de nouvelles méthodes de maintien de l'ordre pour réduire la violence.

Plus de 60% des armes nouvellement acquises utilisées pour commettre des crimes à Chicago viennent d'autres États, notamment du Wisconsin et de l'Indiana, selon une étude de l'Université de Chicago datant de 2015.

Si la ville interdit toujours les fusils d'assaut, un tribunal avait invalidé l'interdiction de porter des armes de poing. Les autorités ont aussi été contraintes par les tribunaux d'autoriser le port d'armes dissimulées avec permis.