Donald Trump s'est dit «totalement opposé aux violences conjugales» mercredi, de nombreux critiques lui reprochant d'avoir trop ardemment défendu un ancien collaborateur accusé de violences par ses deux ex-épouses.

«Je suis totalement opposé aux violences domestiques quelles qu'elles soient, tout le monde sait ça et il ne faudrait pas avoir à le répéter», a déclaré le président américain devant la presse.

Rob Porter a été contraint de démissionner le 7 février de son poste de secrétaire du personnel de la Maison-Blanche. Le président avait réagi à ce départ en saluant le travail de M. Porter et en questionnant la façon dont le diplômé de Harvard était traité.

«Nous lui souhaitons le meilleur. (...) C'est évidemment un moment difficile pour lui. Il a fait du très bon travail pendant qu'il était à la Maison-Blanche», avait dit vendredi M. Trump depuis le Bureau ovale.

Samedi matin, il tweetait: «Des gens voient leur vie détruite et brisée par de simples accusations. Certaines sont vraies et certaines sont fausses. Certaines sont vieilles et certaines sont récentes».

«Quelqu'un qui est faussement accusé ne peut pas s'en remettre, sa vie et sa carrière sont finies. Ça n'existe plus les procédures équitables ?», avait-il ajouté, déclenchant de nombreuses critiques notamment parce qu'il n'a mentionné à aucun moment les victimes de violences conjugales.

Les versions différentes fournies par la Maison-Blanche sur le moment où les hauts responsables de l'exécutif ont été au courant des accusations et sur comment M. Porter avait pu avoir accès à des documents hautement confidentiels sans avoir obtenu les habilitations de sécurité nécessaires ont amplifié le scandale.

Et la démission vendredi d'un second employé, également accusé de violences conjugales, n'a rien arrangé. David Sorensen, chargé de la rédaction des discours, nie lui aussi les accusations de son ex-femme.

Violences conjugales: la Chambre veut des réponses de la Maison-Blanche

Une commission parlementaire américaine a ouvert une enquête sur le contrôle de sécurité subi à son embauche par le secrétaire du personnel de la Maison-Blanche, accusé de violences conjugales, a annoncé mercredi son président, le républicain Trey Gowdy.

Rob Porter, contraint de démissionner de son poste la semaine dernière, a travaillé aux côtés de Donald Trump pendant plus d'un an, sans avoir obtenu une habilitation de sécurité complète. Il bénéficiait seulement d'une habilitation provisoire.

«La commission se penche sur les politiques et les procédures par lesquelles les habilitations de sécurité provisoires sont examinées et attribuées par l'exécutif et dans quelle mesure l'habilitation de sécurité délivrée à (Rob) Porter correspondait à ces politiques», a écrit Trey Gowdy dans une lettre adressée au secrétaire de la Maison-Blanche John Kelly.

Le président de la commission de Contrôle de la Chambre a également écrit à Christopher Wray, le directeur du FBI, pour demander des réponses à ce scandale qui plonge la Maison-Blanche dans l'embarras et met la pression sur son secrétaire général, John Kelly.

La police fédérale était en effet au courant des accusations de violences conjugales à l'encontre de Rob Porter mais a affirmé avoir transmis à l'exécutif un rapport complet sur Rob Porter en juillet.

Le FBI avait interrogé deux ex-femmes de Rob Porter, ses accusatrices, dans le cadre de ses vérifications de sécurité.

«Je vais diriger mes questions au FBI et je m'attends à ce qu'ils répondent. Et s'ils n'y répondent pas, alors ils auront besoin de me donner une vraie bonne raison» a martelé Trey Gowdy, interviewé mercredi par la chaîne CNN.