Pressée d'expliquer comment un responsable de la Maison-Blanche avait pu y travailler pendant un an sans avoir obtenu une habilitation de sécurité complète, l'administration américaine a mis en cause lundi la police fédérale (FBI) et les agences de renseignement américaines.

Rob Porter a occupé pendant un an le poste de secrétaire du personnel de la Maison-Blanche, alors que le FBI était au courant des accusations de violences conjugales à son encontre, plongeant l'administration de Donald Trump dans l'embarras.

«C'est une question pour le FBI et les autres agences de renseignement. C'est eux qui arrivent à ces conclusions. Ce n'est pas quelque chose qui est décidé par la Maison-Blanche», a éludé Sarah Huckabee Sanders, porte-parole de l'exécutif américain, dans son point de presse quotidien.

M. Porter, qui a démissionné la semaine dernière quand ces accusations ont été rendues publiques, bénéficiait d'une «habilitation provisoire» faute d'avoir obtenu un feu vert complet lors de la vérification de sécurité. Ce statut ne l'a pas cependant pas empêché de travailler avec Donald Trump et d'être en possession d'informations confidentielles.

Son accès au Bureau ovale couplé aux accusations pesant contre lui aurait pu faire de cet homme de 40 une cible parfaite pour un chantage.

«Je pense que c'est aux forces de l'ordre de déterminer s'il faut changer le processus» d'habilitation, a ajouté Sarah Huckabee Sanders.

Les vérifications de sécurité sont conduites par le FBI, le Secret Service (en charge notamment de la sécurité du président) et les agences de renseignement.

Le conseiller parlementaire de la Maison-Blanche Marc Short avait évoqué dimanche un «probable manque de communication entre différents rouages» de l'exécutif.

Rob Porter faisait partie de la vingtaine d'employés à travailler au 1600 Pennsylvania Avenue sans bénéficier d'une habilitation complète. Le gendre du président, Jared Kushner, est l'un d'entre eux.