Une politicienne albertaine en vacances à Hawaï a dit avoir connu la frousse de sa vie lorsqu'elle a cru à l'arrivée imminente d'un missile balistique à la suite d'une erreur de l'agence des services d'urgence de l'État américain.

Karen McPherson, députée de la circonscription de Calgary-Mackay-Nose Hill à l'Assemblée législative de la province, participait à une téléconférence quand l'alerte est apparue sur l'écran de son téléphone intelligent. Celle-ci faisait état d'une menace de missile contre Hawaï.

L'alerte recommandait aux gens de se mettre immédiatement à l'abri en soulignant qu'il ne s'agissait pas d'un exercice.

«Je ne savais pas que je pouvais me déplacer aussi vite. J'ai saisi mes clés, je me suis assuré d'avoir mon téléphone. Je reste chez une amie. Je lui ai crié de se lever et de prendre son téléphone sur-le-champ. Je lui ai dit qu'on devait déguerpir, a raconté Mme McPherson. Nous avons dévalé les escaliers - elle était encore vêtue de son pyjama - avant de prendre l'auto. Je me suis ensuite dirigée vers la route d'évacuation en cas de tsunami, parce que c'est la seule chose à laquelle je pensais à ce moment-là.»

Mais autour d'elle, dans la rue, les gens avaient un comportement normal. Certains promenaient leur chien ou s'entraînaient. Aucun son de sirène ne se faisait entendre.

Après avoir parcouru 8 km, elle a allumé la radio. Il n'y avait aucune annonce.

Elle a commencé à penser qu'il s'agissait d'une erreur ou qu'un virus avait attaqué son téléphone. Son amie et elle sont revenues au condo. Elles ont vérifié les réseaux sociaux et lu la notice de NBC disant que c'était une fausse alarme.

«Je ne crois pas avoir eu si peur de toute ma vie. C'était vraiment, vraiment terrifiant», a-t-elle souligné.

Malgré la frousse, Mme McPherson ne prévoit pas revenir plus tôt au pays. «Il fait 26 degrés, ici, s'est-elle marré. J'ai parlé à des amis qui parlaient d'organiser une fête de la fin du monde.»