L'ancien shérif controversé Joe Arpaio, qui a évité la prison l'an dernier après avoir été gracié par le président Donald Trump, a annoncé mardi qu'il prévoyait briguer le poste de sénateur de l'Arizona.

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L'homme de 85 ans, qui avait été condamné pour avoir contrevenu à l'ordonnance d'un juge concernant ses politiques d'immigration controversées, a écrit sur Twitter qu'il souhaitait se présenter pour appuyer les politiques du président Trump.

Dans un courriel envoyé à des partisans pour réclamer des dons, il a déclaré que «le président Trump a besoin de (son) aide au Sénat».

Le sénateur Jeff Flake, qui détient ce siège au Sénat, ne se représentera pas aux élections de mi-mandat de novembre.

Dans la course à l'investiture républicaine pour ce siège de sénateur, Joe Arpaio se mesurera à l'ancienne sénatrice de l'État Kelli Ward, et possiblement à l'ancienne représentante Martha McSally, qui n'a pas encore confirmé ses intentions.

Joe Arpaio n'avait pas rappelé l'Associated Press au moment d'écrire ces lignes.

M. Arpaio a été le shérif de la région de Phoenix pendant 24 ans avant d'être défait aux élections de 2016. Il avait été largement critiqué pour les quelque 141 millions $ US qui avaient dû être dépensés en frais juridiques par le comté de Maricopa afin de répondre aux nombreuses poursuites qui pesaient contre lui. Il était poursuivi concernant ses politiques d'immigration controversées, la mort de détenus dans les prisons et un dossier d'agression sexuelle contre un mineur qui avait été bâclé par ses enquêteurs.

Il a fait parler de lui dans les médias internationaux pour avoir emprisonné des détenus dans des tentes extérieures pendant une période de chaleur intense, et pour les avoir forcés à porter des sous-vêtements roses. Il est aussi réputé pour s'être vengé contre ses ennemis politiques et pour avoir enquêté de façon inadéquate sur plus de 400 crimes de nature sexuelle.

M. Arpaio avait été reconnu coupable d'outrage au tribunal pour avoir désobéi intentionnellement à l'ordonnance d'un juge fédéral qui l'obligeait à mettre fin à ses patrouilles de circulation qui ciblaient les immigrants.

Le pardon du président en août dernier a donné un second souffle à la carrière politique de l'ex-shérif.

Joe Arpaio avait appuyé Donald Trump pendant la campagne électorale américaine de 2016 et il avait participé à des rassemblements avec lui.