Les États-Unis ont demandé mardi à l'Iran de mettre fin aux restrictions d'utilisation des réseaux sociaux comme Instagram et Telegram, et ont conseillé aux citoyens iraniens d'avoir recours à des réseaux privés virtuels (« VPN ») pour contourner le blocage de ces applications.

« Les gens en Iran devraient avoir accès à ces sites grâce à des VPN », a déclaré Steve Goldstein, un haut responsable du département d'État américain. « Plus ces sites sont disponibles, mieux c'est », a-t-il ajouté, en précisant que la page Facebook en farsi du département d'État comptait 700 000 abonnés.

Le président américain Donald Trump a déjà affiché son soutien aux manifestants iraniens en dénonçant le régime « brutal et corrompu » de Téhéran.

Depuis le début de ce mouvement de contestation, entamé il y a six jours et qui a fait au moins 21 morts, dont 16 manifestants, le gouvernement iranien a bloqué l'accès aux réseaux sociaux Telegram et Instagram, utilisés pour organiser les mouvements de protestation.

« Nous voulons encourager les manifestants à se battre pour la bonne cause et pour permettre à l'Iran de s'ouvrir », a déclaré Steve Goldstein à des journalistes.

« Notre profond désir est que le gouvernement iranien autorise les manifestants à exprimer leur contestation en paix », a-t-il ajouté.

Plusieurs observateurs ont prévenu les États-Unis que le soutien apporté par l'administration Trump à ce mouvement de protestation pouvait le faire apparaître comme un complot fomenté par l'étranger.

« Nous sommes obligés de réagir. Ce risque existe, mais nous donnons aux gens des moyens d'exprimer leurs opinions où nous le pouvons », a commenté à ce sujet Steve Goldstein.