L'aspirant djihadiste David Wright a été condamné mardi par un juge fédéral du Massachusetts à 28 années de réclusion pour avoir notamment voulu décapiter Pamela Geller, figure du rejet de l'islam aux États-Unis, selon un communiqué du procureur fédéral du Massachusetts.

Avec deux autres islamistes, dont son oncle qui était en contact direct avec le groupe État islamique (EI), David Wright avait créé une cellule djihadiste début 2015 dans le but de mener des attaques contre des ressortissants américains.

Sa première cible était l'activiste Pamela Geller, connue pour ses prises de position hostiles à l'islam.

En mai 2015, deux hommes armés, en lien avec l'EI mais sans rapport avec David Wright, avaient cherché à attaquer une convention organisée par elle à Garland, au Texas, qui incluait notamment un concours de caricatures du prophète Mahomet. Ils avaient été abattus avant de pouvoir pénétrer dans le bâtiment.

En préparation de sa propre attaque, David Wright avait fait d'importantes recherches sur les armes, leur maniement et les méthodes de soumission physique.

Mais avant qu'il n'ait pu passer à l'acte, l'un des deux autres membres de la cellule, Usaamah Rahim, l'oncle de David Wright, a été abattu dans la banlieue de Boston par la police début juin 2015, alors qu'il s'en était pris à des policiers, armé d'un couteau.

Selon l'acte d'accusation, David Wright avait encouragé son oncle à s'en prendre à des «garçons en bleu» durant les heures qui avaient précédé son attaque.

Interpellé quelques heures après puis incarcéré, David Wright a été reconnu coupable, le 18 octobre dernier, à l'issue de son procès, de cinq chefs d'accusation: préparation d'acte terroriste, association de malfaiteurs à caractère terroriste et entrave à l'exercice de la justice (une dénomination qui regroupe trois chefs d'accusation différents).

Le troisième membre de la cellule, Nicholas Rovinski, a plaidé coupable en septembre 2016 des deux premiers chefs. Sa peine sera prononcée mercredi à 10h00.