L'ultra-conservatrice Sarah Palin a fait appel mardi dans son procès en diffamation contre le New York Times, une affaire jugée emblématique du droit de la presse sous Donald Trump.

Un juge new-yorkais avait débouté fin août la candidate malheureuse à la vice-présidence en 2008, qui cherche à faire condamner le journal de référence le plus critiqué par le président américain.

Dans le cadre d'un journalisme politique «libre» et «accrocheur», «il se peut que des erreurs soient commises», avait justifié le magistrat fédéral Jed Rakoff, en rejetant les poursuites intentées par Mme Palin.

Le juge faisait référence à un éditorial du New York Times publié au lendemain de l'attaque perpétrée par un déséquilibré qui avait ouvert le feu le 14 juin sur des élus républicains s'entraînant au baseball près de Washington.

Le journal avait établi un lien entre une précédente fusillade ayant visé en 2011 une élue de l'Arizona, Gabrielle Giffords, et une publicité d'un comité de soutien à Sarah Palin, dans laquelle la circonscription de Mme Giffords était désignée par un signe ressemblant à une ligne de mire.

Le New York Times avait corrigé cet éditorial non signé dès le lendemain, en reconnaissant que rien ne permettait d'affirmer que le tireur ayant grièvement blessé Mme Giffords et tué six autres personnes avait été poussé à agir par la publicité en question.

Mais Sarah Palin, ancienne gouverneure de l'Alaska et ex-gloire du Tea Party ayant soutenu Donald Trump à la présidentielle, n'en cherche pas moins depuis à obtenir une retentissante condamnation en diffamation du quotidien de New York.

Mme Palin a accusé le quotidien d'avoir publié l'éditorial en sachant pertinemment que la connexion mentionnée était infondée. Mi-août l'éditorialiste en chef du New York Times, James Bennet, avait plaidé la bonne foi du journal en étant confronté aux avocats de l'ex-gouverneure.

AFP

La police du Capitole enquêtant sur le lieu de la fusillade  du 14 juin.