Le vrai coût de la crise des opiacés en 2015 a atteint 504 milliards $, selon la Maison-Blanche.

Dans un rapport publié dimanche soir par la Maison-Blanche, le Conseil des conseillers économiques soutient que ce coût est six fois élevé que la plus récente estimation. Une étude privée réalisée en 2016 avait estimé que le coût des surdoses de médicament prescrit, des abus et des cas de dépendance, s'élevait à 78,5 milliards $ aux États-Unis en 2013. La plus grande partie de ces coûts ont été dépensés en soins médicaux, en frais de justice, sans oublier les pertes de productivité qui en ont résulté.

L'organisme souligne que son estimation est beaucoup plus importante que les précédentes parce que la crise s'est aggravée. Le nombre de décès par surdose a doublé au cours de la dernière décennie. Certaines études anciennes ne tenaient pas compte du nombre de ces décès liés à la consommation d'opiacé, un puissant analgésique toxicomanogène.

Il dit aussi que ces études portaient exclusivement sur les opiacés prescrits tandis que la sienne tournait un regard sur les drogues interdites comme l'héroïne.

«Les anciennes estimations ont sous-estimé les coûts économiques de la crise des opiacés en sous-évaluant l'élément le plus important de ces pertes: les décès résultant des surdoses», a peut-on lire dans ce rapport.

Le mois dernier, le président Trump déclaré une urgence de santé publique d'ampleur nationale sur les opiacés. Il avait alors annoncé une campagne de promotion visant à lutter contre ce qui était, selon lui, la pire crise de l'histoire américaine dans ce domaine. Il n'a toutefois pas prévu de débloquer des fonds supplémentaires pour lutter contre ce fléau.

Plus de 64 000 Américains sont morts des suites d'une surdose, l'an dernier. La plupart de ces décès était attribuable à un analgésique prescrit ou à une drogue interdite comme l'héroïne.