L'unique suspect des attentats de septembre 2016 de New York et du New Jersey, Ahmad Rahimi, a été reconnu coupable lundi des huit chefs d'accusation contre lui, ce qui devrait lui valoir la perpétuité, selon la justice fédérale new-yorkaise.

Après un procès de deux semaines devant le tribunal de Manhattan, le jury populaire a rendu rapidement un verdict sans ambiguïté: cet Américain de 29 ans, d'origine afghane, accusé d'avoir planté trois bombes le 17 septembre 2016, une dans le New Jersey où il habitait et deux dans le quartier de Chelsea au coeur de Manhattan, a été reconnu coupable des huit chefs d'accusation portés contre lui, dont ceux pour avoir utilisé et tenté d'utiliser une arme de destruction massive et avoir placé une bombe dans un lieu public.

Ces chefs d'accusation s'accompagnent de peines consécutives de 30 ans minimum chacune, ce qui devrait lui valoir automatiquement la perpétuité lors de son audience de condamnation fixée au 18 janvier prochain, a expliqué la cour.

Rahimi avait été arrêté le 19 septembre après une fusillade avec la police dans le New Jersey.

Ses empreintes avaient été retrouvées sur les débris de l'engin qui avait fait plus de 30 blessés légers et semé la panique en explosant dans une rue de Chelsea, très fréquentée ce samedi soir de septembre. Ses empreintes avaient aussi été relevées sur les autres engins, qui par chance n'avaient pas explosé.

De nombreuses caméras de surveillance avaient également enregistré ses déplacements dans Chelsea, portant trois sacs contenant les engins explosifs.

Rahimi avait été blessé lors de son arrestation et un carnet ensanglanté, percé d'une balle, avait été retrouvé sur lui. Les premières pages évoquaient Ben Laden et un idéologue de l'État islamique.

Les autorités new-yorkaises, du chef de la police James O'Neill au maire de New York Bill de Blasio, se sont réjouies du verdict, soulignant à nouveau que le fait qu'il n'y ait pas eu de mort ce soir-là était «miraculeux».

«Le verdict d'aujourd'hui est la meilleure dissuasion face à quiconque envisagerait d'attaquer notre ville», a déclaré M. O'Neill, tandis que le maire affirmait que «New York ne se laisserait jamais intimider».

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, New York vit dans la crainte d'une nouvelle attaque islamiste. La police municipale est déployée en force dans de nombreux lieux publics et ses moyens ont été considérablement renforcés.