Le président américain Donald Trump, qui effectuera en novembre sa première tournée en Asie, s'exprimera devant l'Assemblée nationale sud-coréenne pour appeler la communauté internationale à augmenter la pression sur la Corée du Nord, a annoncé lundi la Maison-Blanche.

La Corée du Nord occupera une place centrale dans ce déplacement de M. Trump qui, lors de son premier discours devant les Nations unies en septembre, a menacé de «détruire totalement» ce pays qui multiplie les essais en vue de se doter de missiles balistiques nucléaires intercontinentaux.

Lors de la première étape de sa tournée, à Tokyo, le président américain rencontrera en particulier des familles de citoyens japonais enlevés par le régime nord-coréen pendant la guerre froide.

Ce dossier empoisonne les relations entre Tokyo et Pyongyang depuis des décennies. Le Japon en a fait une condition sine qua non pour une normalisation avec la Corée du Nord avec laquelle elle n'entretient pas de relations diplomatiques.

À Séoul, le 7 novembre, M. Trump aura un tête-à-tête avec son homologue sud-coréen Moon Jae-In et ira à la rencontre des soldats américains basés dans ce pays.

Il s'exprimera aussi devant l'Assemblée nationale pour «célébrer l'alliance et l'amitié» entre les États-Unis et la Corée du Sud et «appeler la communauté internationale à travailler dans l'unité pour optimiser la pression» sur le régime de Pyongyang, selon les termes de l'exécutif américain.

Après une rencontre à Pékin avec son homologue chinois Xi Jinping, le président américain se rendra ensuite à Da Nang, au Vietnam, pour participer au sommet du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC).

Lors d'un discours devant des dirigeants d'entreprises, il présentera sa vision pour «une région Indo-Pacifique libre et ouverte».

Quelques jours après son arrivée au pouvoir, M. Trump a annoncé le retrait des États-Unis du traité de libre-échange transpacifique (TPP), dont l'administration de Barack Obama avait fait l'une de ses priorités.

Vu comme un contrepoids à l'influence grandissante de la Chine, ce traité avait été signé en 2015 après d'âpres négociations par 12 pays d'Asie-Pacifique, dont le Vietnam, représentant 40% de l'économie mondiale.

Le 11 novembre, M. Trump se rendra ensuite à Hanoï où il rencontrera son homologue vietnamien Tran Dai Quang.

Il achèvera sa tournée par Manille où il participera à un autre sommet régional, celui de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN).

Il aura à cette occasion un tête-à-tête avec son homologue philippin Rodrigo Duterte, figure controversée en raison de ses déclarations incendiaires et de la guerre sanglante qu'il a déclenchée contre le trafic de stupéfiants dans l'archipel.

Lors d'un échange téléphonique fin avril, Donald Trump avait invité ce dernier à Washington. À la stupéfaction des organisations de défense des droits de l'homme, il avait alors loué son interlocuteur pour «son travail incroyable sur le problème de la drogue».