Le président américain Donald Trump a reconnu dans un tweet lundi soir que Porto Rico était «en difficulté», après avoir fait face à de virulentes critiques pour avoir concentré son attention sur une polémique autour de joueurs de football plutôt que sur ce territoire américain dévasté par l'ouragan Maria.

«Le Texas et la Floride font de l'excellent travail, mais Porto Rico, qui souffrait déjà d'infrastructures en mauvais état et de dettes énormes, est en difficulté», a twitté dans la soirée Donald Trump, en comparant l'île aux deux États affectés par les ouragans Harvey fin août et Irma début septembre et dans lesquels il s'était rendu.

«Son réseau électrique ancien, en très mauvais état, a été dévasté. Une grande partie de l'île a été détruite, alors qu'(elle) doit des milliards de dollars à Wall Street et aux banques, (une (dette) qui malheureusement doit être honorée», a poursuivi le président américain, estimant que «l'alimentation, l'eau et les médicaments» étaient «les principales priorités» sur place.

Plus tôt au cours de la journée, la Maison-Blanche avait rejeté les critiques sur sa réaction jugée par certains trop timorée. «Notre réaction a été sans précédent en termes de déblocage de fonds fédéraux pour les habitants de Porto Rico et d'ailleurs qui ont été frappés par ces tempêtes», avait déclaré Sarah Huckabee Sanders, porte-parole de l'exécutif américain.

Le représentant démocrate Adam Smith a cependant jugé lundi dans un communiqué que la réponse de l'administration Trump à la crise était «totalement inadéquate». «Un territoire de 3,5 millions de citoyens américains se retrouve presque complètement sans électricité, eau, nourriture et communications, et nous avons une poignée d'hélicoptères impliqués dans la réponse du département de la Défense. C'est une disgrâce», a-t-il jugé.

Porto Rico a fait face après le passage de Maria mercredi à des inondations et des pluies torrentielles. Le réseau de télécommunications y est presque entièrement détruit. L'ouragan y a en outre fait au moins 13 morts.

Le gouverneur du territoire, Ricardo Rossello, a dit craindre lundi matin «une crise humanitaire» dans l'île si les États-Unis ne prenaient pas des «mesures immédiates» pour lui venir en aide.