Mark Cuban n'est pas prêt à lancer une campagne officielle, en bravade contre le président américain, Donald Trump.

Mais M. Cuban, un milliardaire texan qui se décrit comme « férocement indépendant » sur le plan politique, croit que l'occasion se présente de renverser le président républicain, qui est de plus en plus perçu comme incompétent au sein de son propre parti.

« Sa base [électorale] ne se retournera pas contre lui, mais s'il y a quelqu'un avec qui ils peuvent connecter en qui ils peuvent faire confiance, ils pourraient se détourner de lui », a-t-il avancé, en entrevue avec l'Associated Press.

« La porte est grande ouverte. Il est juste question de qui pourra réussir. »

Après seulement sept mois avec Donald Trump en tant que président, les républicains et les indépendants de droite contemplent la possibilité d'écarter le président sortant en 2020. Il s'agit d'une tâche herculéenne, certains diront même d'un fantasme : aucun président de l'histoire moderne n'a été défait par un membre de son propre parti et d'imposants obstacles politiques se dressent sur la route.

Le Comité national républicain, maintenant dirigé par des sympathisants de Trump, travaille de concert avec la Maison-Blanche afin de mettre la table pour un processus favorable au président.

Or, la réaction de Trump au rassemblement meurtrier de suprémacistes blancs à Charlottesville, en Virginie, a enhardi ses détracteurs à suggérer ce qui était auparavant impensable.

Des responsables républicains commencent à se demander à voix haute s'ils pourraient présenter un autre candidat aux primaires présidentielles de 2020. Personne n'est venu de l'avant pour l'instant, et la liste de potentiels intéressés demeure courte.

Le gouverneur républicain de l'Ohio, John Kasich, n'a pas écarté la possibilité de briguer l'investiture républicaine à nouveau en 2020.

Un autre républicain critique de Trump, le sénateur du Nebraska, Ben Sasse, s'est rendu le mois dernier en Iowa - où se tiennent les premiers caucus présidentiels.

Une poignée d'autres personnalités bien nanties sont encouragées à se jeter dans la mêlée, dont le lutteur devenu acteur, Dwayne « The Rock » Johnson.

Après les dérapages de la manifestation de Charlottesville, Donald Trump avait condamné le racisme, mais il avait aussi tenu à dénoncer « les deux camps ».

Avant même d'avoir tenu ces propos controversés, ses cotes de popularité n'avaient pas fière allure. Selon un sondage Gallup tenu à la mi-août, seulement 34 % des électeurs disent l'apprécier, contre 79 % des républicains. Ces deux statistiques constituent des points bas pour Donald Trump.